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Bon sang, ils sont vraiment minuscules.
"- est ce qu'il t'a fait du mal?"
"- non... Non mais je pense qu'il est envoyé par le patron..."
"- le patron?"
"- monsieur Gréco. Je travaille au restaurant depuis une semaine, depuis que je me suis sauvée..."
"- sauvée trésor?"
"- oui, de l'orphelinat..."
Vita se contracte et demande :
"- mais quel âge as tu?"
"- dix-sept ans, bientôt dix-huit..."
"- et pourquoi as tu quitte l'orphelinat ?"
La petite se met à trembler et Vita lui passe son écharpe autour d'elle.

Un sanglot s'arrache à sa poitrine. Elle cherche ses mots:
"- je ne pouvais pas rester, il allait, il allait ... Je ne pouvais pas, je ne pouvais pas ..."
"- calme toi trésor. Que faisais tu pour Gréco ?"
"- au début la plonge. Et puis, après une semaine on m'a demandé de faire le service. Le maître d'hôtel m'a présence au patron ce jour là... Il m'a fait asseoir avec lui et il m'a demandé plein de trucs, il m'a posé plein de questions..."
"- où voulait il en venir?"
"- il a dit que je ne travaillerai plus dans son restaurant mais qu'il avait une place pour moi au club, et que je serais logée si j'étais bien sage. J'étais contente, parce que je ne voulais plus dormir dans l'entrepôt, il y a des rats là bas... Mais quand je suis retournée en cuisine, loudia m'a dit de me sauver parce que c'était ... C'était ..."
"- un bordel."
"- oui... Est ce que c'est Gréco qui a envoyé ce type m'enlever?"

Vita ferme les yeux.
Merde. Si ce qu'elle dit est vrai on vient de lui filer un putain de traumatisme gratuitement...
"- je vais te détacher, et tu vas venir prendre une douche le temps qu'on vérifie ca d'accord trésor?"
J'avance et dépasse Vita. On ne sait jamais, si elle frappait Vita alors qu'elle est enceinte ...
La petite se remet à sangloter alors que je lui gronde un "- du calme" en défaisant ses liens.

Elle laisse retomber ces bras, engourdis par des heures dans la même position et elle semble sur le point de s'effondrer à nouveau.
Je souleve la gamine sans un mot et elle me fixe avec ses yeux agrandis par la peur. Arrivé au rez de chaussée, je l'emmène à mon bureau, qui est muni d'une salle d eau attenante. Je la dépose sur le rebord en pierres de la fenêtre.

Vita ouvre un placard et en sort quelques vêtements, que je garde la pour les cas où je ne suis plus présentable après m'être occupé d'un... Invité.
Elle lui dépose une chemise et un boxer et lui roucoule des paroles apaisantes.
"- on va te laisser de l'intimité ma jolie. Fais ta toilette et frappe dès que tu te sens mieux. Ne ferme pas la porte, Inferni ici présent se ferait une joie de la défoncer pour te récupérer. "
Puis elle referme la porte sur le petit oiseau aux yeux élargis.

"- tu n'as même pas pris la peine de vérifier cousin?"
"- je savais qu'il y avait un espion la dedans, elle y étais, j'ai pas cherché plus loin..."
Vita lève les yeux au ciel alors qu'on entend la chasse d'eau.

série: L'otage. tome 4. Salva'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant