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Il faut un quart de seconde aux derniers hommes de Gréco pour réaliser ce qui vient de se passer. Je profite de la confusion pour me jeter sur Liv que je couvre de mon corps.

La moitié des hommes refluent vers la sortie et les charges explosives explosent a cet instant, saturant l'air d'un souffle strident et de souffre. Quelques uns ont pris l'option de nous foncer dessus et sont allumés par Sam, Vita et les autres.
"- je t'aime cara Mia, ça ne fait aucun doute, je t'aime" je crie ça dans son oreille comme une litanie même si je suis certain qu'elle n'entend rien après l'explosion, avec les coups de feu et dans la panique ...
Couché sur elle, qui est si petite, j'ai refermé un bras sur sa tête et l'autre autour de son thorax et je lui fais une caresse rassurante le temps que dure les échanges. Elle est crispée et tremblante mais une de ses petites mains s'enroule avec force autour de mon poignet. Tant de force dans de si petites mains. Pourquoi je regarde ses mains alors que ça tire de partout? Très vite il n'y a plus rien a allumer et les coups de feu cessent d'eux meme. dans ce temps de silence, elle lève ses yeux vers moi, pleins de détresse et murmure:
"- pourquoi tu es venu?"
"- j'ai choisi de me faire confiance?"
Elle me regarde avec incompréhension. "Sam vient vers nous pour nous dire de nous relever, car il n'y a plus âme qui vive de l'autre côté.
"- tout va bien monsieur? Attention... Madame..."
"- Liv, on a eu tellement peur!!! N'en veux pas à salva' il est amnésique !" Ajoute Vita avec emphase en arrachant Liv à ma poigne pour la prendre dans ses bras.

"- putain patron, vous saignez..." Avec l'adrénaline je ne me suis rendu compte de rien ...
Liv se dégage de sa poigne et me fixe, horrifiée. Très vite, on me prodigue les premiers secours.
Un brouillard épais tombe sur moi lentement, et la seule chose qui parvient à moi, c'est une litanie douce qui répète mon prénom en boucle. J'ai pris une balle dans le bras et plusieurs dans le thorax. "Salvatore..." Les hommes improvisent une civière et je suis évacué vers l'hôpital le plus proche, car Sam pense que je ne survivrais pas au transport jusqu'au manoir ... "Salvatore, reste avec moi mon amour" je passe de la nuit noire aux néons crus de l'hôpital. "Salva' s'il te plaît, sois fort". Le brouillard s'épaissit. Les lumières s'échappent. La seule chose a laquelle je me raccroche, c'est quelque chose de doux, chaud et tendre qui se pose sur mon front "je t'attends salva'..." Tandis que j'avance dans un long couloir noir, éclairé par une faible lumière au bout du tunnel.

série: L'otage. tome 4. Salva'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant