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Elle attendait à la sortie de la salle, assise dans les graviers.
Quand j'ai franchi la porte, elle a lève les yeux vers moi. On voyait qu'elle avait pleuré mais elle se remit vite sur pieds pour venir se coller à moi.
"- attends, je suis couvert de sang. Je ne veux pas te tâcher..."
"- je m'en moque" fait elle, en enroulant ses bras autour de moi. Nous restons ainsi immobiles quelques minutes tandis que je dépose des baisers dans ses cheveux.
"- je vais prendre une douche"
"- je viens avec toi" ouh... Je me sens aiguilloné au plus profond de moi. Je sens ma queue qui commence à palpiter entre mes cuisses.
"- je ne suis pas sûr que..."
"- allez viens" dit elle en me tirant par la main.
Elle m'emmène dans mon bureau et allumé l'eau de la grande douche. Elle ouvre un sachet et me rend l'ouverture pour que j'y jette ma chemise... Ça ne doit pas être la première fois qu'elle fait ça, elle connait les procédure pour éliminer les déchets compromettants...

J'y jette machinalement ma chemise, mon pantalon, ma ceinture... En quelques secondes je suis en caleçon devant elle. Elle ôte sa robe et la jette dans façon.
"- c'est dommage, je l'aimais bien"
"- je t'en rachèterai cent"
Elle sourit, amusée.
"- quoi? Qu'est ce que j' ai dit?"
"- tu as toujours dit ça"
"- et tu me répondais quoi?"
"- que je me moque des robes tant que Paolo a des jouets et de quoi manger..." Elle baisse la tête tristement.

Je l'attire contre moi. Nos chaleurs de mêlent et j'enfouie mon visage dans ses cheveux.
"- je n'en ai aucun souvenir mais il y a une chose que je sais ... Paolo... Tu as été une mère pour lui. Sa mère. Et même si on nous l'a repris beaucoup trop tôt, il a connu la chaleur d'un foyer, les bras d'une mère et il a eu quelqu'un qui l'a aime plus que tout et l'a accompagné jusqu'a la fin. Je n'ai pas besoin de mes souvenirs pour savoir que tu l'as accompagné jusqu'au bout et qu'il a dû mourir dans tes bras. Tu es ce qu'on pouvait offrir de mieux a cet enfant. Et même si aux yeux de la loi ce n'est pas le cas, a mes yeux et a ceux de Paolo tu étais sa maman"
Une larme solitaire glisse le long de sa joue tandis que je la berce.

Un long moment plus tard, j'allume a fond le robinet de la baignoire.
Je pousse Liv sous la douche et nous frictionne pour retirer le gros du sang du défunt Pio puis, une fois cette impureté chassée, je l'aide à s'installer dans le bain. Je me glisse contre elle et m'adosse a sa poitrine. Ses bras m'entourent et nous restons ainsi, a parler longtemps, bien après que l'eau soit devenue froide.

Il y a quelques années, quiconque m'aurait annonce que je serai un jour amoureux d'une femme à en perdre la tête, je lui aurai ri au nez. C'était sans compter sur Liv qui a réussit cet exploit par deux fois. Je suis indiscutablement retombé amoureux de cette femme.

série: L'otage. tome 4. Salva'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant