Chapitre 2 : Rendez-vous manqué.

269 14 1
                                    


PDV DULCE LYAH

Le canon de son glock froid se déposa sur mon front. Ma lame était légèrement enfoncée sur son épiderme laissant derrière elle une fine ligne. Ma tête resonnait dans mon corps, martyrisait mes membres. Je clignai plusieurs fois des yeux dans une veine tentative de mettre un terme à ce supplice.

25 secondes que nous nous regardions dans le blanc des yeux.

Ses rétines me dévisageaient intensément, comme s'il se trouvait face à une énigme indéchiffrable. La tension m'écrasait. Je rassemblai mon courage afin d'entamer une possible négociation.

Négociation alors que tu le menaces ?

- Quién eres ?

Je fus presque émue de voir que ma voix était limpide et non tremblante ce qui aurait reflété ma peur face à ce... tueur.

Il avança d'un pas, enfonçant mon couteau aiguisé plus profondément encore dans sa peau. Une larme solitaire rouge vint couler le long de pomme d'Adam.

40 secondes que nous nous découvrions.

Je reculai d'un pas laissant une certaine distance entre nos deux corps. Distance qu'il combla immédiatement. Son visage apparaissait désormais au clair de lune. L'assemblage de ses yeux et de ses cheveux absorbant la lumière par leur noirceur avec son torse moulé par un tee-shirt de compression sombre était effrayant.

Le genre de visage qu'on ne l'on oubli pas. Une beauté glaciale.

Il n'était pas mexicain. Ses traits occidentaux le confirmaient mais ses yeux légèrement tirés me mirent le doute.

Il consentit finalement à prendre parole me coupant dans ma critique intérieure de son apparence :

- Très sexy ton accent mais je parle pas un mot de ta langue alors adapte toi si tu veux pas une balle au fond de ton crane.

Anglais. Le connard parlait anglais. Au moment où je m'apprêtai à riposter, Luis sortit de sa chambre rouge et haletant. Il avait un téléphone dans sa main et criait littéralement.

-VENEZ VITE ILS SONT DEUX FINALEMENT. SANTA MIERDA.

Il releva sa tête et parti en fou rire, hystérique.

-BANDE DE CONNARD DE MERDE ! Et ouais vous êtes coincés. Il leva sa tête vers le ciel, une main sur son crane dégarni. Vous pouvez me tuer si vous voulez mais on vous retrouvera vite maintenant.

La police. Ce bouffon avait appelé la police. Il n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne m'arrêtent. Je rangeai mon arme blanche et démarrai une course contre la montre. Je ne comptais pas sombrer avec eux. Je devais partir d'ici.

Je n'avais rien à voir avec vos putains d'histoire de meurtres.

Je dévalai les escaliers en courant dans l'espoir de m'échapper lorsque qu'une main agrippa mon bras. Je tentai de mettre un coup de pied en direction de mon agresseur mais celle-ci fut emprisonnée par son autre main. C'était le meurtrier. Mon corps se fit brusquement tirer vers le sien lorsque je croisai son visage. Il me tenait fermement la jambe encadrant sa taille, aucune émotion ne se lisait sur son visage contrairement au mien que je devinai horrifié.

- Lâche-moi putain, je n'ai rien à voir avec tes histoires. J-je voulais-

Ma voix fut coupée par la sienne.

- Je n'en ai rien à foutre, garde tes bégaiements pour toi.

Il me tira derrière lui vers l'étage. Il enleva la sécurité de son pistolet et le dirigea vers Luis. Ce dernier s'était pissé dessus. Je détournai les yeux, sachant pertinemment ce qui allait lui arriver. Il tenta de s'enfuir mais trébucha sur sa claquette et tomba tout le long de son corps.

DULCE CAOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant