Chapitre 13 : Battements fragiles.

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DULCE LYAH

Nous marchions dans les couloirs vides et sombres. Le silence était maitre des lieux, aucun d'entre nous n'osait le briser. Bien que les corridors soient d'une largeur abusif, un rang s'était créé. A l'arrière, je ne pouvais m'empêcher de jeter des coups d'œil dans mon dos. La sensation malsaine que nous étions suivis me collait à la peau.

Mais il n'y avait rien. Seul le gouffre de noirceur pouvait se distinguer au bout. Celui-ci semblait se rapprocher à chaque secondes.

La mort régnait autour de nous. Une odeur de sang perpétuel flottait dans l'éther. J'avais la vive sensation que des âmes vengeresses reviendraient m'hanter. Mon poignard dans les mains, j'étais sur le qui-vive.

Mes poumons me brulaient malgré mes respirations régulières. Des sueurs froides me parcouraient le dos.

On me regardait. 

Mais encore une fois, lorsque je vérifiai mon hypothèse, je ne vis qu'un couloir morne. Je me reconcentrais sur les bruits autour de moi. Quelques déglutitions, des respirations contrôlés et dehors, un hélicoptère passait. Ça faisait des années que je n'avais pas vu d'hélicoptère.

-        On fait quoi Kasey ? articula Klaus.

J'observai Lev. Il avait mit des gangs en plastique noirs, comme s'il s'apprêtait à se débrasser d'un corps. Vêtu de couleur sombres, il se fondait parfaitement dans le décor. C'est alors que je le remarquai : un tatouage en dessous de sa nuque. Presque imprescriptible, mais il était bien là. La moitié horizontal se révélait un peu plus à chaque mouvements, mais restait globalement caché. Je n'arrivai pas à lire le mot.

-        On les bute.

-        Ou sinon... on attend qu'ils se fassent tuer par tes hommes et on ressort après, proposa Kaede.

Bien que sa solution semblait bien plus lâche que celle de Lev, elle me convenait parfaitement.

Une sonnerie de téléphone retentit. Nous nous arrêtâmes près de l'infirmerie. Lev décrocha et répondit à ce qui semblait être un de ses hommes. Après avoir raccroché, il nous débriefa :

-        Marcus m'a dit qu'ils sont tous morts. Les sorties sont verrouillées, on va devoir passé par mon bureau pour désactiver le système de sécurité.

-        Ils étaient combien ? demanda Klaus.

-        Une trentaine j'dirais, répondit Kaede.

Je ne masquai pas ma surprise, une trentaine d'homme pour attaquer un empire comme celui des Artemiev ?

-        Seulement trente ? intervenais-je.

Pour toute réponse, Lev hocha la tète.

-        Alors quoi, vous croyez être hors de danger ?

Mes yeux se baissèrent sur notre otage. Chaque membres de notre groupe improvisé se tourna vers elle. La Grenade était réveillée.

-        Enlève son masque, ordonnait Lev.

-        Déjà essayé et ça ne fonctionne pas, c'est comme s'il était collé à sa peau, lui répondit son ami.

Notre ennemie se mit à rire faussement avant de laisser sa tète basculer en arrière. Elle ne semblait pas du tout dérangée d'être trainée par terre.

-        Vos hommes sont morts et on t'a en otage, tu ne crois pas que notre victoire est évidente ? dit Kaede. Pourquoi avoir fait quelque chose d'aussi stupide ?

DULCE CAOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant