DULCE CAOS

Chapitre 5 : Prière silencieuse.

DULCE LYAH

Mes membres étaient engourdis. On m'avait attribué une « chambre » pour que je puisse récupérer. J'avais enfin pus dormir et donner à mon corps le repos qu'il méritait. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était. J'ouvris la fenêtre de la pièce qui ressemblait plus à un débarras pour tapis de gymnastique qu'à une chambre. Mais je ne me plaignis pas, après tout ce n'est surement pas le pire que j'aurais à traverser ici.

Le soleil était chaud. Il devait être à l'alentour de midi. C'était officiellement le troisième jour sans rentrer chez moi.

La veille, un garde m'avait trouvé dans les couloirs et m'avait emmené dans cette pièce sur les ordres de l'autre connard.

Je me laissai tomber sur l'épais tapis sous moi. Je me sentais sale, je n'avais eu droit qu'à une toilette hier. J'étais prête à tout rien que pour un peau d'eau. Mon estomac commençait sérieusement à creuser. Je n'avais rien manger depuis 48 heures si j'excluais les deux madeleines qu'on m'avait généreusement donné la veille avant que je ne rencontre toute l'équipe.

Trois filles et trois ou quatre garçons, je ne savais plus. Il fallait que je retienne leurs noms. Si mes souvenirs était bons, il y'avait Kasey alias le connard, un garçon blond à coté de lui, Albane la belle blonde que j'avais rencontré en première ici, Klaus l'entraineur, Shannon la bipolaire et la femme avec la cicatrice. Et c'est tout...

Je me demandai ce qu'Inaya et Aya penseraient de tous ça. Je pense qu'Aya garderait le silence, moins en dit, plus on est sûr de vivre. Tandis qu'Inaya commencerait à m'insulter en arabe, comme elle le faisait tout le temps.

Je souris en repensant à mes amies. Je ne pouvais pas dire qu'elles me manquaient mais je sentais que notre sortie d'avant-hier était la dernière et ce sentiment me procurait une nostalgie profonde. Tous nos moments partagés... Et même si notre amitié avait été fondé sur un de mes énièmes mensonges, j'avais toujours su les préserver et les éloigner de mes cambriolages à Mexico.

Et voilà que je me retrouvais quelque part au Etats-Unis à expier pour mes pêchers.

Si j'arrivais à me sortir de cette situation loufoque, afin de ne pas les mettre en danger et ne pas ME mettre en danger, je n'accorderais pas un regard au Mexique. J'irais quelque part. Le genre d'endroit que tout le monde appelle « Nul part ». Mais tout ça me demanderait de la préparation : de l'argent, des faux papiers et un plan solide. Je n'avais plus qu'à attendre quelques semaines, le temps que je devienne ordinaire aux yeux des personnes ici et je pourrais par la suite mener mes démarches.

Ou sinon, je me pouvais abandonner... Mais je refusais cette possibilité. Le danger ne m'avait jamais côtoyé jusqu'ici, mes tendances cleptomanes ne m'avaient jamais dirigé vers la mort. Or si j'accepte de tuer pour eux, alors je me tuerais moi petit à petit. Et il en était hors de question. Je n'avais jamais songer à me donner la mort et ce n'était pas à cause d'une bande de connard que s'allait commencer.

Ma poitrine se compressait. Je n'avais pas mérité ce qu'il m'arrivait. Et à cause de ça, je devrais tout recommencer, oublier mes amies et me refaire une vie à l'abri des regards.

Je respirai un coup.

Qu'importe la douleur, ça passera. Ça finit toujours par passer.

La porte s'ouvrit brusquement me coupant dans mes pensées confuses. Je me relevai machinalement.

A l'extérieur de l'issue se tenait Albane. Ces cheveux était lisses aujourd'hui. Ses lèvres induit de gloss roses renforçaient l'image « coquette » que j'avais d'elle.