Chapitre 21 : Alcools.

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DULCE LYAH


- Et les voilà un mois plus tard en train de fricoter !

Me sens étaient en alerte, je l'avais presque oublié. Je ne pensais sincèrement pas que « fricoter » était le terme idéale. Il m'aidait juste à soigner ma plaie. Quoique ça sonnait encore plus faux.

Il n'y avait rien d'exaltant à raconter. Je chassai les images de nos corps emboités rapidement tout en retenant un hoquet de dégout. La situation m'épuisait sérieusement.

Désormais, Lev s'était retourné et faisait face à sa mère.

- Bonjour maman, salua-t-il d'une voix tranchante.

Il ne fallait pas être empathe pour ressentir la tension écrasante entre les deux. N'importe quel imbécile saurait discerner la haine que Lev portait à sa mère. Et celle-ci ne s'en préoccupait pas le moindre au monde. Cette femme était monstrueuse au même titre que son fils.

A vrai dire, mes brèves interactions avec Mme Artemiev avaient suffis à me traumatiser pour le restant de ma vie. Cette femme était le cliché parfait de la multimilliardaire qui n'avait jamais eu le temps de s'occuper de ses enfants, c'était à ce demander si elle avait la moindre once d'amour envers qui que ce soit.

- Bonjour Lyah.

Je relevai ma tète soigneusement dissimulé derrière ma cascade de cheveux. Son sourire avait le don de m'épuiser tant il paraissait factice. Mais je ne fis aucun commentaire, ma collaboration avec Lev ne signifiait pas forcément une avec sa mère et si l'envie lui prenait, elle pouvait me tuer prise d'une impulsion. Une femme bien capricieuse.

Je réitérai ma salutation, espérant écourter nos échanges. Malheureusement, elle ne semblait pas du même avis que moi.

- Vous sembliez occupés... je ne vous ai pas déranger j'espère, soupira-t-elle.

Encore une fois, son hypocrisie me surprit. L'intensité de son regard ajouté au ton mi-mielleux mi-sévère me fit frissonner. Ses excuses ressemblaient plus à un avertissement.

- Ne raconte pas n'importe quoi, intervint Lev, une pointe de répulsion dans la voix.

Dans une autre vie, j'aurais presque été vexée, dans celle-ci son culot me fit hausser un sourcil. Aux dernières nouvelles, il se délectait de la situation. Son petit sourire après avoir emprisonné ma jambe entres les siennes de m'avait pas échappé. Gros pervers de mierda.

- Lyah n'a pas l'air du même avis que toi, ajouta Mme Artemiev.

Je replaçais vite mon sourcil à sa place avant qu'il ne se retourne. Je voulais juste qu'ils quittent ma chambre et qu'ils aillent régler leurs différents ailleurs plutôt que de m'accabler de l'ambiance lamentable entre eux deux.

Lev m'asséna un tel regard que je me sentis obligé d'argumenter mes faits et gestes. Avant que je ne puisse dire quoique ce soit, il se retourna et quitta la pièce laissant une odeur savonneuse derrière lui.

A l'instant où il fit un pas en dehors de la chambre, les paupières de sa mère s'affaissèrent.

- Qu'est-ce qu'il peut être agaçant quand ça lui prend !

Je restais neutre. Loin de moi l'idée de me mêler de leurs histoires familiales. De toute manière, c'était la solution la plus sage.

Un soupir discret vint briser l'espace entre nous avant qu'elle ne déclare :

DULCE CAOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant