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Maxime

C'est la troisième journée à la villa. Je n'ai même pas eu le temps de réfléchir à tout ce qui nous est arrivé. Ma mère n'est plus là. J'ai eu le temps de m'y préparer, trois longues années à la voir souffrir. Moi ça va, je me dis que c'est peut être mieux comme ça mais Mona ... J'aimerais trouver les mots pour lui expliquer mais je n'y arrive pas. Ma petite sœur est la seule famille qu'il me reste, je suis le seul qu'il lui reste. Je sais que je dois être le meilleur pour elle mais comment ?

Je pense que Mona sera bien ici. Une belle chambre rien qu'à elle, de l'espace pour jouer, un grand jardin et une piscine. A cinq ans, je crois que j'aurais adoré. Oui mais en fait, j'ai détesté. J'ai détesté cette maison car c'était celle de mon père. J'ai détesté ma chambre impersonnelle de l'époque, j'ai détesté la cheminée où il n'y avait pas une seule photo de moi, j'ai détesté le jardin où il ne jouait pas avec moi. J'ai détesté surtout la petite fille qui vivait là car il la préférait à moi.

Aujourd'hui, elle n'est plus une petite fille, elle y ressemble toujours pourtant. Elle a gardé ses pommettes roses, ses lèvres charnues, ses yeux noisettes aux reflets dorés, sa peau pâle et ses longs cheveux. A l'époque, je me souviens que tout le monde s'accordait à dire qu'elle était magnifique ... elle l'est restée ...

Je sais qu'elle est aussi dans sa chambre, je l'entends, j'entends sa musique. Elle ne ferme pas sa porte, elle non plus. Que fait elle ?
Est ce que je la dérange par ma simple présence dans sa maison ? C'est l'impression qu'elle me donne. C'est ce que j'ai compris dans son regard dès mon arrivée à l'aéroport. Je n'ai pas envie qu'elle pense ça, je ne veux pas que Mona ressente ça. Elle a besoin d'un chez elle, elle a besoin d'une famille.

Il est 8h et pas de bruit dans la maison à part la musique d'Evelyne. C'est samedi, je suppose que le week end, personne ne se presse ici. Mona dort à côté de moi. Cette nuit, elle est montée jusqu'à ma chambre, cauchemar encore. C'est récurrent chez elle, j'espère que ça ne posera de problème à personne ici.

La salle de bain semble libre si j'en crois la petite voix fluette qui chante dans la chambre d'en face. J'ai besoin d'une douche. Sans un bruit, je me glisse dans le couloir. Je l'aperçois, sans vraiment le vouloir. Elle danse et chantonne en petite culotte, un t-shirt jusqu'au milieu du dos seulement. Elle me tourne le dos, un dos cambré, des fesses pleines et bien ronde et des jambes sexy à mourir. Non, je ne peux pas la regarder comme ça. Je me sors de mes fantasmes et m'enferme dans la salle de bain.

***

L'eau chaude détend tout mes muscles mais quelque chose reste bien tendu. Mon sexe pointe vers le haut, je n'arrive pas cesser de penser à ce corps parfait, aguichant. Mon érection me fait presque mal tellement mon sexe est gonflé de désir. Je ferme les yeux et je la revois, Evy, sa jolie petite culotte noire, ses fesses rondes comme deux petites pommes dans lesquelles j'ai envie de planter mes crocs. Je m'empare de mon sexe tendu à pleine main et me fait du bien. J'imagine Evy se coller contre moi, son dos contre mon torse, cambrée au possible. J'imagine son postérieur se frotter contre ma bosse et il ne m'en faut pas plus pour céder en quelques minutes. Je lache un râle sourd en même temps que toute ma frustration de ne pas tenir son corps entre mes mains. Le sien ou celui d'une autre, évidemment ... ou pas.

C'est mal et je sais que je ne devrais pas la voir comme ça mais c'est plus fort que moi. Cette fille m'excite comme personne depuis que j'ai croisé son regard à l'aéroport. Et la journée promet, cet après midi, Lucile a décider d'emmener Mona dans un magasin de décoration pour sa chambre. Elle voudrait que ma sœur se sente acceptée, j'ai plutôt l'impression qu'elle veut jouer à la poupée. Je vais laisser faire cette fois. Je vais donner à cette femme une seconde chance, à elle de me prouver qu'elle n'est pas celle dont je me souviens. Vénale, et hypocrite. Après tout, si elle ne nous acceptait pas chez elle, Mona et moi serions certainement séparés, placés dans des familles d'accueil. Laisser ma petite sœur passer la journée avec ma belle-mère veut aussi dire que je vais rester seul avec Evy ... et cette nana a l'air de me détester autant que j'ai envie de lui arracher ses fringues pour lui montrer tout ce qu'elle pourrait apprécier de ma personne.

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