Chapitre 6

156 13 2
                                    

Voilà. Baghra et Alina le savait. Et elles me protègent encore plus qu'avant, leur protection est permanente et le Darkling en est la source principale. Son comportement avait changé. Mais pas en bien. Son regard envers moi avait changé. 

Il me regardait comme si j'étais la solution. Comme si il me connaissait. Et ça m'effraie encore plus. Je  l'évitais, pendant les repas il était peu présent mais lorsqu'il l'était je refusais de croiser son regard, étant assise à sa droite cela était compliqué. Et il semblait le comprendre car il chercher à croiser mes yeux plus qu'avant. Comme si les réponses y étaient inscrites. 

"Tu ne sais rien, Alya. Et il en sait encore moins que toi, retrouve Luda. Et tu auras tes réponses" M'avait dit Baghra l'autre soir.

Je n'ai même pas eu le temps que lui demander qui était Luda qu'elle s'était volatilisé. Et  après cet épisode déboussolant je m'étais enfermée dans ma chambre, Genya était venu me voir, mais  c'est tout. Ce soir était la présentation d'Alina Starkov, je ne pouvais malheureusement pas rater sa prestation; la sauveuse, "Santka Alina". L'invocatrice de lumière. La sainte du pays. 

Je souriais à cette pensée, savoir que ma meilleure amie allait être  la sauveuse de Ravka me remplissais de fierté, elle allait tous nous sauver. Mais j'appréhendais  sa relation avec le général, le fait qu'elle ne voyais pas le danger trop aveuglé par les sentiments, mais ça va aller, peut-être pas ce soir. Peut-être pas toute la semaine. Mais ça va aller. J'en suis sûre, Alina est plus intelligente que ça, je l'ai prévenu de se méfier, j'espère qu'elle va me croire. Si elle ne le fait pas j'ai bien peur que son pouvoir sois vite mis en jeu.  Et sa vie sûrement par la même occasion.

Je soufflais un bon coup. Les entrainements n'avaient pas lieu aujourd'hui et il me reste trois heures  avant la prestation d'Alina et même si la nuit tombait déjà je décidais de sortir dans le bois à coté du Palace pour retrouver Antos. 

----------------------------------------------------------------------------------


La lune éclairait le chemin, le vent soulevait doucement mes cheveux au rythme de mes pas, les animaux  étaient rare, les rare lumière artificielles éclairaient les zones d'ombres,  je regardais mon chien (que j'avais adopté il y a trois mois a Ketterdam) gambader dans les chemin de sa petite forêt, je siffla lui indiquant de tourner à droite, j'empruntât un petit chemin de campagne. 

 Je m'arrêta à l'entrée d'un champ. Calme avec uniquement un arbre au milieu. Je passa la barrière suivi de près par mon chien et marcha tranquillement jusqu'à celui-ci. Aucun animal était dans le champ, l'herbe était verte et les feuilles de l'arbre étaient entrain de tomber. La lune l'éclairait assez pour qu'on puisse l'escalader, Antos courait dans le champs tandis que je me hissa sans grande difficulté sur la dernière branche de l'arbre, la plus haute, et la plus épaisse. L'air était plus frais là-haut, les nuages se dissipaient, laissant apparaître la lune, créant une petite lumière sur mon visage, j' observais mon chien, entrain de chasser ce qu'il semblait être un papillon de nuit. Je souriais doucement. J'appuya ma tête contre le tronc de l'arbre, laissant le monde s'éteindre doucement autour de moi, laissant ma bulle se créer, laissant la sérénité tant attendu me submerger. Les pensées arrêtaient de tourner, la tempête au dessus de ma tête arrêtait de lancer des éclairs. Le calme après la tempête. Le soleil après la pluie. La paix après l'angoisse. Ce sentiment que j'aimais tant.

La paix.  

Mais plus pour longtemps, un craquement derrière moi me sortit très vite de ma rêverie. Je me retourner les mains prêtes au combat. Mais j'aperçu une ombre.  Noir. Prise d'une soudaine angoisse je sauta de la branche et cria:

- Déclinez votre identité avant de sentir votre cœur ralentir. 

"C'est stupide Alya"

- C'est ainsi que vous parlez à votre général ..? 

Mon sang ne fit qu'un tour. Et le moment que je redouta arriva. Il sortit de l'ombre me laissant voir son visage. Il avait ce petit sourire. Celui que je détestais. Celui qui disais: La vengeance arrive. Ou sûrement avait-il découvert ? Non. Impossible

- Nous avons beaucoup de chose à se dire Mademoiselle Lantsov . 

Improbable 



After thisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant