Chapitre 8 (Max)

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— Bordel, mais c'est une folle furieuse cette nana ! J'étais loin d'imaginer qu'elle allait te coller son talon dans la gueule avec une telle force ! hurlé-je de rire. Elle est toute frêle, mais elle a une sacré poigne.

Outre le fait qu'Adams ait fait une terrible erreur, je ne peux lui en vouloir plus longtemps. Et je refuse de l'abandonner alors qu'il a besoin de moi. Même si je dois passer pour le méchant auprès de cette gonzesse complètement hystérique.

— Content que ça te fasse marrer, mais là, elle ne respire plus ! s'inquiète Adams, blanc comme un linge, la joue en feu sous sa paume qu'il masse pour faire passer le coup.

— T'inquiète, je sens sa poitrine gonfler et dégonfler sous mes paumes.

— Tu la tripotes en plus ?

— Arrêtes tes conneries. Elle a tellement remué comme une vipère que mes paumes ont glissées malencontreusement. D'ailleurs ses seins rentrent pile dans le creux de mes mains. Et ils sont assez fermes, tu veux toucher ? plaisanté-je pour détendre l'atmosphère.

— Et c'est moi qui pense qu'au sexe ? secoue-t-il la tête. Tu es plus pervers que moi, là ! fronce-t-il le nez.

— C'est bon, détends-toi, à part ses petits mamelons, elle ne me plait pas cette nana. Bien trop emmerdeuses à mon goût, mentis-je.

Elle est exactement le type de nana qui me fait me retourner dans la rue. En plus elle sent divinement bon, si bien que sous le caleçon, elle ne me laisse pas indifférent. Mais peut-être que c'est l'adrénaline qui réagit aussi sur mon corps. En tout cas, la combinaison est parfaite pour sortir du quotidien. Je comprends pourquoi maintenant Adams a jeté son dévolu sur elle dans cette banque. Je l'avais remarqué moi aussi, lorsqu'il la tenait prisonnière entre ses bras. Seulement, je me suis contenté du plan en évitant toute autre distraction. Le but était de repartir les poches pleines, non pas un supplément moutarde qui va piquer jusqu'à ce qu'on s'en débarrasse.

— On fait quoi maintenant ? demande Adams, les yeux rivés sur sa montre, en jetant un coup d'œil vers l'extérieur pour apercevoir le moindre signe d'alerte qui annoncerait l'arrivée de la flicaille.

Je la dépose sur le pieu et l'observe endormie sur le matelas en ramenant ma tignasse sur mon crâne. Il est clair que la situation est grave et moi-même, je ne sais pas comment sortir de cette merde mon pote de toujours. Adams est comme mon frère. Même si en ce moment, ça ne tourne pas rond dans sa tête, je me dois d'être là pour lui. Comme il l'a déjà fait pour moi quand rien n'allait dans ma vie. Il a failli passer de l'autre côté du miroir et je l'ai sauvé de justesse. Alors il est hors de question qu'il repasse du côté obscure parce que je l'abandonne au moindre obstacle...

Et puis en y réfléchissant, je suis maintenant dans le même bateau que lui. Alors c'est ensemble que l'on va sortir de ce pétrin. Même à la nage s'il le faut !

Debout à ma droite, je l'entends soupirer et je lui presse l'épaule pour le rassurer un temps soit peu. De mon côté, je suis dans le même état, mais je préfère garder la tête sur les épaules pour nous deux. Seulement il faut qu'on dégage fissa d'ici avant que les voisins n'appellent les flics à cause du grabuge qu'elle a provoqué.

— Mike est parti en Europe, c'est ça ? lui demandé-je.

— Avec sa pouffe de femme, pour deux semaines. Pourquoi ?

— On peut la ramener chez ton frangin, le temps de trouver une solution. On peut pas la laisser ici. Les gars vont débarquer, c'est sûr !

— Oui, je sais... Mais après ?

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