Mckensie a saisi sa chance de changer de vie. Mais à quel prix ? Elle était loin de se douter que son existence allait prendre une tournure hors du commun. Deux hommes à la fois ressemblants, mais tellement différents vont littéralement se laisser c...
Je n'arrive pas à fermer l'œil. Comme un fantôme, j'erre dans l'appartement, passant régulièrement devant la chambre de Crazy girl. Hésitant, entre lui foutre la paix ou bien frapper à sa porte pour savoir comment elle va. Depuis que nous sommes rentrés, elle s'est directement planquée à l'intérieur et n'en est pas sortie une seule seconde.
C'est quoi son problème ? Pourtant il m'avait bien semblé qu'elle était en phase avec ce qu'il s'est passé. Enfin, ça me semblait évident avant que cette Lyli de malheur vienne nous interrompre en faisant baissé la tension qu'il régnait à la vitesse de la lumière.
C'était tellement intense que j'en frisonne encore rien qu'en y pensant...
Un moment de pure folie avec ce désir indéfinissable et consenti. Naturellement, mes lèvres ont goûté ce grain de peau en écoutant rien d'autre que mon envie d'y laisser mon empreinte. Et lorsque ma langue a rencontré sa chair, je n'ai plus rien contrôlé. C'était une véritable explosion des sens. Un poison aphrodisiaque avec pour seul remède, m'en acquérir jusqu'à la dernière goutte. J'en voulais plus. Beaucoup plus. Et maintenant, je ressens déjà ce manque qui me ronge de l'intérieur. Depuis que j'ai posé les yeux sur elle, je savais que ça allait être compliqué de résister. Ça va être d'autant plus difficile maintenant que j'y ai goûté.
Même Gigi qui pourtant ne me refuse rien en ce qui concerne le sexe ne m'a jamais fait cet effet cuisant de la tête aux pieds. Marquant ma chair pour m'en souvenir des heures plus tard. Et pourtant c'est beaucoup plus simple et sans prise de tête.
Cette Crazy Girl me rend complètement dingue.
Et cette alchimie entre nous trois. Complètement en phase avec Max qui n'a pas su résister tout comme moi à l'appel du sexe. D'un simple regard, je savais qu'il pensait la même chose que moi. Et comme un accord silencieux, nous nous sommes mis en quête de la posséder. Mais si Mckensie ne voulait pas aller plus loin, pourquoi mettre autant de distance maintenant. Elle aurait dû simplement affirmer qu'elle ne voulait pas, avant de fuir et de se fermer comme elle l'a fait. Je l'aurai compris et nous aurions mis un terme à cette envie soudain dans cette cabine bien trop petite pour nous trois.
Après tout, ce flic ne savait pas qui nous étions. Et nous devions pas prendre le risque qu'elle ne sorte pendant qu'il était dans les parages. Alors d'instinct on s'y est précipité tous les deux, alors qu'un seul aurait suffit. Mais voilà, une fois encore rien ne s'est passé comme prévu et ça a dérapé.
En déambulant devant le bar, je me passe les mains dans les cheveux en fixant la carafe de Scotch avec cette envie irrésistible de sentir quelque chose de fort sur ma langue pour effacer cette saveur d'elle qui ne me quitte pas. Elle me nargue avec sa couleur ambrée qui se reflète sur le mur derrière elle. Je l'entends murmurer et m'appeler à la tentation. Je ne cède pas et ferme les yeux en reprenant la marche pour m'éloigner de ce qui m'a fait du mal, il y a encore quelques semaines.
Fais chier, putain !
En rage, je quitte la pièce et me faufile sur le balcon pour allumer une clope. Les lumières de la ville donnent cette atmosphère idyllique vue d'ici mais tellement bling-bling. Ça pue le fric à plein nez. Pourtant, il règne un silence apaisant. Je ferme les yeux et laisse le vent me lécher le visage pour tenter de faire baisser la pression.
Je repense à Max qui m'a laissé seul avec elle dans cet ascenseur. D'ailleurs, quand on parle du loup, en voilà la queue. Visiblement au vu des messages qu'il m'envoie, il ne doit pas non plus trouver le sommeil. Évidemment, j'aurais pu en profiter et finir ce que nous avions commencé, mais sans lui ce n'était pas pareil. Il manquait une dose d'excitation supplémentaire et puis de toute façon, elle n'était plus du tout réceptive. Complètement éloignée de moi, les bras croisés contre sa poitrine, le regard fuyant, plongée dans un mutisme pesant pendant que je portais ses sacs de fringues, la situation n'était plus aussi chaude que dans la cabine d'essayage. L'atmosphère était glacial et certainement pas des plus propices à un échange de flux corporel consenti.
— Toi non plus tu n'arrives pas à dormir ? entendis-je dans mon dos.
Max me rejoint sur le balcon, en bas de pyjama, torse nu et extirpe mon mégot des doigts pour tirer une bouffée. Je me doutais bien qu'il allait finir par pointer le bout de son nez. Les cheveux en bataille, il s'accoude sur la balustrade et tout comme moi, il porte son regard sur l'horizon.
— Je ne t'ai pas entendu arriver. Je vois qu'elle nous a fichu un coup à tous les deux, plaisanté-je.
— Je voulais savoir comment elle allait, du coup je suis monté. C'est quand que ça nous est arrivé la dernière fois qu'une nana nous a mis sur le carreau de cette manière ?
— Je ne me rappelle pas. Est-ce que ça nous est déjà arrivé au moins ?
— J'en n'ai pas le souvenir, non plus. Elle est sortie de sa piaule ?
— Toujours pas, soupiré-je.
Il me rend ma clope et j'aspire une dernière bouffée avant de l'écraser.
— Pour le coup, je ne suis plus certain que ce soit une bonne idée de l'accepter pour le prochain casse, avoue-t-il.
Enfin, il redevient raisonnable...
— Au moins, elle t'a fait revenir à la raison. Il a fallu que tu y goûtes pour savoir qu'elle était dangereuse pour nous. Mais pour ma part, je le savais déjà.
— Si tu savais...marmonne-t-il.
Je ne l'ai jamais vu dans cet état de doute et ça me fait bizarre de voir qu'il peut avoir des inquiétudes comme en ce moment. D'ordinaire, il est tellement sûr de lui. Il sait exactement ce qu'il faut faire et quand le faire. Surtout, il sait ce qu'il veut. Mais depuis que cette fille est là, il souffle le chaud et le froid. C'est un comportement que je n'avais jusqu'alors, encore jamais vu chez lui.
— Si je savais quoi, Max ? Explique-toi ?
— Je ne plaisante pas, Adams. Il faut qu'elle s'en aille avant de continuer à foutre le bordel, plonge-t-il dans mes yeux.
— Je suis d'accord. Mais tu veux me dire ce qu'il se passe exactement ?
Il soupire, pose son cul sur un fauteuil de jardin en osier et croise ses jambes sur la petite table basse en se passant les mains dans les cheveux.
— Rien... Il faut seulement qu'elle parte et qu'on arrête toutes ces conneries avant qu'il ne soit trop tard.
Mais bordel, qu'est-ce qu'il lui arrive ?
****
Hello, comment allez-vous ?
Cette fois nous sommes face à un Adams aussi perturbé que Max vis à vis de Mckensie.
On n'est pas sorti de l'auberge !
En attendant la suite, soyez sage, mais pas trop...
Big Bisouxxx
Bina
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