OK, je ne suis pas tranquille de me retrouver seule avec Max. Je sais qu'il est plus sauvage qu'Adams et il me l'a prouvé à plusieurs reprises depuis qu'il a débarqué comme un lion enragé dans le garage. Mais au-delà de ça, je sais aussi qu'il cache son jeu. Certainement pour que je continue à le craindre, et que quelque part, il joue un rôle. Mais en réalité, il n'a rien à voir avec ce qu'il semble vouloir me faire croire.
Rien qu'à cet instant, je peux lire dans ses yeux sa retenue vis à vis de ma personne.
Ses pupilles se dilatent et s'assombrissent. Un courant électrique traverse sa rétine et mon corps tout entier frissonne face à cette tension pour parcourir mon corps de part en part dans cet espace exigu. Son souffle sent encore l'alcool et la caféine et enivre mes sens en ébullition. Sa main brûlante quitte la mienne pour remonter le long de mon bras avec une douceur exquise. La chair de poule envahit mon épiderme et mes petits poils se dressent spontanément sur ma peau. Frémissante, je me délecte de sa caresse en haletant en silence, figée dans ce regard acier entravé d'une boucle lui barrant le front. Ma joue dans sa paume, instinctivement, mon index replace cette mèche rebelle derrière son oreille pendant que son pouce s'aventure sur la lèvre que je viens de mordre. La sensualité de son geste me fait littéralement fondre sur place. Ma respiration se saccade. Mon cœur cogne comme un malade contre ma poitrine. Mes jambes deviennent cotonneuses.
Comment lutter face à autant de sex-appeal ? Parce que à cet instant précis, je défaille et je suis bien incapable d'y mettre un terme. La tentation est palpable, autant que l'envie qui grimpe dans mon bas ventre. Une nuée de papillons tente de s'y soustraire, mais ils sont là, piégés dans cette cage de chair et de désir ardent.
Lentement, il se penche et du bout des lèvres, il effleure les miennes avec une lenteur ensorcelante. Hésitant, joueur, envoûtant...
— J'ai tellement envie de toi depuis que je les ai goûtées, encadre-t-il mon visage entre ses mains.
— Alors pourquoi veux-tu que je m'en aille ? murmuré-je en posant mes mains à plat sur son torse nu.
— Ce n'est pas ce que je veux...
— Qu'attends-tu de moi, Max ?
Lentement, il me pousse contre la paroi et m'embrasse fiévreusement. Sa langue cherche la mienne et lorsqu'elles s'enroulent l'une à l'autre c'est une explosion sans pareil. Un doux vertige s'empare de mes sens et mes doigts s'enfoncent dans ses cheveux pour l'empêcher de fuir. Son baiser me fait vibrer comme jamais et je me délecte de cet instant de pur plaisir. Plus rien ne compte. Plus rien n'existe. Adieu monde cruel, si je dois subir cette torture jusqu'à ma mort sans interruption. La chaleur de son corps captive le mien lorsque son torse presse ma poitrine avec domination. Une main derrière ma nuque pour relancer son baiser dans l'autre sens, ma respiration se mélange à la sienne dans ce tumulte de souffle et de soupirs qui envahissent notre espace.
Sa bouche est ma faiblesse. Sa langue, ma défaillance. Son corps, mon aveulissement.
Il n'a plus rien à voir avec ce sauvage à qui j'ai eu affaire. Je découvre un autre Max. Cette partie de Max que j'ai désiré comme une folle, hier. Un passionné. Un homme qui s'ouvre et offre sans compter. Un tendre aux faux airs de loup indomptable. Il me plaît... Beaucoup même... Énormément... Tout comme Adams. Je serais bien incapable d'en choisir un entre les deux. La domination de l'un me fait autant vibrer que la tendresse de l'autre. Deux hommes au charisme énigmatique que je me délecte de découvrir morceaux par morceaux. L'un ne va pas sans l'autre, c'est indéniable. Ils me font chavirer chacun à leur manière et je dois avouer que j'adore ça. Mon corps s'anime différemment de l'un à l'autre et c'est d'autant plus exquis lorsqu'ils sont deux comme dans cette cabine d'essayage.
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Three or Nothing
RomanceMckensie a saisi sa chance de changer de vie. Mais à quel prix ? Elle était loin de se douter que son existence allait prendre une tournure hors du commun. Deux hommes à la fois ressemblants, mais tellement différents vont littéralement se laisser c...