Three or Nothing

Chapitre 17 (Mckensie)

Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je les ai vus de mes propres yeux faire don de tout ce qu'ils les ont mis en danger. Ils ont tout donné jusqu'au dernier dollar.

J'ai été touché par les histoires de chacune des personnes que j'ai croisées. Mon cœur s'est serré à plusieurs reprises. J'en ai retenu des larmes. Et moi qui me plains de ma vie, comme une capricieuse, alors que tant d'autres vivent au jour le jour en tentant de maintenir la tête hors de l'eau.

Je me sens comme une idiote, mais maintenant, je sais ce que je veux et vraiment...

Déterminée comme jamais, je veux faire partie des leurs et je ne lâcherais pas le morceau.

— Tu es bien silencieuse, Crazy girl, depuis que nous sommes partis, me tire de mes pensées Adams en se retournant sur moi.

— Elle se demande peut-être si elle veut continuer ou pas, répond Max en m'observant dans le rétro intérieur.

— Vous ne me ferez pas changer d'avis et plus encore maintenant !

— Ah merde !

— Pas de chance, soupire le beau brun.

— Vous ne vous débarrasserez pas de moi aussi facilement. D'ailleurs, il est pour quand le prochain coup ?

— Tu es bien pressée !

— C'est un problème ? m'agacé-je.

— Nous devons d'abord voir le plan. Mais il y a un autre problème, Mc, enchaîne Max.

— Lequel ?

— Les gars...

— C'est quoi le soucis ?

— Toi !

— Comment ça, moi ?

— D'après la presse nous sommes devenus tes bourreaux. Comment leur dire que tu vas faire partie du prochain casse, maintenant ?

— C'est à vous deux de gérer ça, pas à moi.

Je remarque que nous ne prenons pas la bonne direction de l'appartement et ça me paraît bizarre.

— Nous allons où comme ça ? C'est pas la bonne route !

— Il te faut des fringues non ? me demande blondinet.

— Euh, oui ? Je suppose ? Mais j'en ai chez moi aussi !

— Parce que tu crois que ton appart est sûr ? Les flics sont tout autour dans l'espoir de te tomber dessus ou mieux encore, nous chopper. S'il y a bien un lieu qu'il faut éviter, c'est bien ton chez toi, ma belle ! semble s'amuser Max.

Je soupire et m'enfonce dans mon siège. Ils ont raison. Partout où j'irai, il y aura toujours le risque de croiser un flic qui me reconnaisse et attrape Adams et Max par la même occasion s'ils sont avec moi. Je refuse d'être la responsable de leur captivité. J'ai voulu être ici de mon plein gré et ce n'est pas eux de payer le prix de mes idées extravagantes.

J'enfonce la casquette sur ma tête et les observe à tour de rôle. Ils ont beau se donner des airs de dur, au final, il n'en est rien. Ils ont un cœur immense. Brut quand je les titille un peu trop, mais tellement sexy. Tout en me mordant les lèvres, je les détaille planquée derrière ma paire de lunettes noires.

Adams, ce blond à la gueule d'ange, au regard électrique, aux muscles saillants qui dansent sous son cuir et son jean épousant parfaitement son fessier très alléchant.

À sa droite, ces boucles brunes que j'aurais bien envie d'y passer mes doigts tout en étant pénétrée par ces yeux aciers. Tout aussi bien foutu que son comparse, je ne demande qu'à découvrir ce qu'il cache sous cette chemise noire et ce pantalon en lin blanc parfaitement ajusté sur ses hanches.