~ IV ~ Partie une

81 21 5
                                    

Ce n'est que vers minuit que William finit par arriver sur place. Le temps pour lui de trouver une place sur le parking de l'hôpital et de prendre quelques minutes pour lui, afin de se ressaisir. La peur ne l'a pas quitté tout le long de la route et il le ressent tant ses muscles sont tendus en cet instant.

Une fois certain que c'est bon, il sort du véhicule et se dirige sans perdre de temps vers l'accueil. L'heure tardive se ressent même au sein de l'établissement où peu de monde s'y trouve. Seuls quelques membres du personnel sont présents dans la pièce avec lui.

Il s'avance vers le bureau des infirmières pour les questionner.

— Bonsoir, je cherche la chambre de mademoiselle Bronson, s'il vous plaît !

La femme derrière le comptoir relève sa tête avec surprise en entendant la voix de William. La surprise est visible sur son visage, ce qui vu l'heure peut se comprendre pour le concerné.

— Bonsoir, et vous êtes qui au juste pour cette patiente ? l'interroge-t-elle avec sérieux.

— Son parrain... J'ai été appelé par un agent des forces de l'ordre qui m'ont averti de sa présence ici... lui explique-t-il avec une pointe d'inquiétude.

Dès que l'infirmière a entendu sa réponse et vu son état, elle s'empresse de taper sur son clavier afin d'y trouver les informations souhaitées.

— Elle se trouve au premier étage, chambre 207, finit-elle par lui révéler.

— Merci, madame ! répond aussitôt William avant de se rendre au niveau de l'ascenseur.

Il appuie avec impatience à plusieurs reprises sur le bouton d'appel de l'appareil. Celui-ci ne va pas assez vite à son goût. Une fois les portes ouvertes, il s'empresse de les franchisse et d'appuyer le chiffre un. La peur et le stress le gagne de plus en plus.

Une fois à l'étage voulu, William file de nouveau vers le bureau d'accueil de ce niveau. Mais, il est stoppé dans son avancé par deux agents en uniforme. Il comprend rapidement que l'un d'entre eux doit être celui qui l'a prévenu.

— Monsieur Boyer, je présume ? le questionne le plus jeune des deux, tout en lui serrant sa main.

— C'est moi, oui ! leur dit-il en les observant tour à tour.

Il aperçoit aussi un couple assit un peu plus loin, mais n'y prête pas plus d'attention. Il ne les connaît pas et ne pense donc pas qu'ils ont à voir avec sa filleule.

— Merci à vous d'être venu et ce, malgré l'heure tardive ! Veuillez nous suivre, on va aller dans un endroit un peu plus tranquille, s'empresse de lui préciser le deuxième.

William ne prononce rien de plus et les suit. Il est toutefois surpris lorsqu'il s'aperçoit qu'ils rejoignent le couple qu'il a observé quelques minutes avant. Les concernés se redressent quand ils remarquent leurs venues vers eux.

C'est Louis qui le premier prend la parole et s'avance vers l'homme qui vient d'arriver.

— Bonsoir, je suis Louis et voici Katia, ma femme ! Nous sommes les voisins de Madison... finit-il sa présentation.

Le vieil homme s'attendait à tout sauf à rencontrer ses derniers. Il ne comprend d'ailleurs pas ce qu'ils font ici. Ni le vrai lien qu'ils ont avec sa filleule. Mais, étant donné qu'il a plus urgent à penser, il ne pose pas plus de questions concernant ce point et lui répond.

— Bonsoir, ravi de vous rencontrer, je suis William, le parrain de Madison...

— Oh, elle nous a souvent parlé d'un homme dans sa vie qu'elle considère comme son père, même si elle ne nous a jamais donné son nom... s'empresse de lui apprendre Katia avec un fin sourire.

Au fond de lui, le vieil homme est touché d'apprendre qu'elle ne l'a pas oublié. Ce qui ne fait que renforcer son inquiétude face à ce qu'elle a pu vivre et ce qui lui a valu de partir. Il leur offre un hochement de tête, accompagné d'un léger sourire aux coins des lèvres avant de rediriger son attention sur les deux officiers.

— Veuillez m'excuser de mon empressement, mais j'aimerais savoir pourquoi ma filleule est ici ? Comment va-t-elle ?

Le plus jeune policier, celui qui l'a joint s'avance d'un pas vers lui afin d'avoir toute son attention lorsqu'il va lui révéler la suite. Celle-ci loin d'être des plus joyeuse, bien au contraire. Il a parfaitement conscience que cela risque d'être un sacré choc pour ce dernier.

— Vous devriez vous asseoir, monsieur ! se permet-il de lui dire avec sérieux.

Il va pour lui dire que ça ira, mais lorsqu'il aperçoit le regard de l'agent, il se ravise et fait cela sans rechigner. La peur prend totalement possession de son corps en cet instant. Ce dont les deux officiers se rendent compte et le plus jeune se hâte de parler.

— Votre nièce est actuellement toujours au bloc opératoire... Les coups qu'elle a reçus on selon les médecins, causés de nombreux dégâts tels que des côtes cassées, bras droit cassés, ainsi qu'un poumon de perforé...

— Oh mon dieu... le coupe aussitôt William, tant il ne s'attendait pas à ce que cela aussi sérieux.

Le policier lui laisse quelques secondes pour assimiler tout cela avant de reprendre, afin de lui donner toutes les informations dont ils ont possessions pour le moment.

— Mais ce qui inquiète le plus les médecins est la masse de sang présente dans son cerveau et son cœur qui bat très faiblement... Je pense que les médecins pourront vous en dire plus lorsqu'ils auront fini...

Le parrain hoche la tête avec le regard dans le vide, tentant de comprendre l'état des plus critique de Madison. Au bout de quelques minutes de silence, une pointe de colère s'insinue en lui. Qui a bien pu causer cela ? Qui est responsable ?

— Merci... Mais ce que j'aimerai maintenant savoir c'est ce qui lui vaut de se retrouver ici dans cet état ? demande-t-il aux deux agents face à lui.

C'est le plus vieux des deux qui prend la parole pour cette partie de l'histoire.

— Nous avons été appelé par monsieur et madame ici présents qui ont retrouvés votre filleule au sol, sans connaissance. Ils ont donc appelé sans perdre de temps les urgences et nous sommes intervenus vu les circonstances...

— Comment-ça ? les coupe aussitôt William avec incompréhension.

— Il s'avère après un début d'enquête et selon les dires de ses voisins que mademoiselle Bronson ait été séquestré et battu par son bourreau...

— Quoi ? hurle-t-il presque en entendant les dernières révélations des deux hommes.

— Monsieur, je sais que ce que l'on vous doit être un choc, mais vous devez vous calmer ! tente d'apaiser le plus jeune des agents.

— Que je me calme ? Vous rigolez là, j'espère ! grogne-t-il de mécontentement. Qui est le responsable ? leur demande-t-il ensuite avec un regard des plus noirs.

Race & Family ( F1 séries )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant