Race & Family ( F1 séries )

~ IX ~ Partie une

Lorsqu'il entend les mots de William, il fronce les sourcils en premier lieu. Celui-ci ne comprend pas de qui il peut parler ou ne veut pas croire ce que son cœur et son esprit lui laisse penser. Bien trop d'année se sont maintenant écoulées et il ne veut pas avoir de faux espoirs. Il tourne son attention sur Kyle qui sans perdre de temps le coupe dans ses pensées et est le premier à répondre.

— Dis-moi que c'est qui je pense et que tu ne nous fais pas une blague, William ?

« Crois-tu sincèrement que je rigolerais sur un tel sujet ! Absolument pas, alors oui, c'est bien elle, mais je dois vous avertir que c'est loin d'être la réunion que vous attendiez... » Tente de les prévenir le parrain, avant d'être coupé par le jeune homme de nouveau.

En temps normal, il l'aurait déjà engueulé pour cela, mais actuellement il comprend parfaitement son état et qu'il réagisse ainsi. Au fond, il a toujours su que ce dernier avait des sentiments pour sa filleule, même s'il s'évertuait à les cacher aux yeux de tous. Mais pas assez pour William qui est connu pour être un fin observateur.

— Ouais, désolé... Mais, pourquoi maintenant ? Et surtout pourquoi cela ne serait pas les retrouvailles que l'on souhaite ? le questionne-t-il aussitôt, non sans froncer les sourcils d'incompréhension.

Après sa demande, il s'écoule quelques longues secondes pendant lesquelles personnes ne parle. Ce qui rend la situation encore plus stressante et inquiétant pour les plus jeunes. Les deux pilotes se lancent un regard qui en dit long sur leur crainte et qu'aucune réponse de William ne leur vienne n'aide pas à les apaiser.

C'est un long souffle de désespoir qui les ramène à la conversation et loin de s'attendre à ce que va leur annoncer le vieil homme.

« Elle est à l'hôpital... Pour faire court, j'ai été appelé hier par la police, car malgré toutes ses années d'absence je suis resté son contact d'urgence et ils m'ont donné rendez-vous ici... »

— Non... peut-il entendre dire Cody qui manque de s'écrouler en imaginant le pire concernant l'état de sa jumelle.

Toute la rancœur qu'il a pu avoir à son égard, vient de s'évaporer avec ses simples explications de leur parrain. Liliana qui est elle aussi dans la pièce vient soutenir son homme d mieux qu'elle le peut. Cody enfouie aussitôt sa tête dans le cou de sa belle qui peut alors sentir de l'eau venir glisser le long de ses épaules. Lorsqu'elle comprend que les nerfs de ce dernier lâchent, elle s'empresse de le réconforter de son mieux.

Un coup d'œil sur Kyle la conforte dans son idée première que celui-ci n'est pas insensible au charme de Madison et qu'il tient réellement à elle. Les poings de ce dernier se ferment et s'ouvrent dans l'espoir de lui permettre de contenir sa colère et sa peine au mieux. Il ne veut pas en rajouter vu l'état de son meilleur pote alors il décide de continuer de parler avec William.

— Depuis hier, tu le savais et tu ne nous as rien dit ? Tu ne crois pas que l'on méritait ou devait le savoir ! Pour ainsi être là pour elle ! grogne-t-il en comprenant cela.

« Oui et j'ai agi ainsi pour votre sécurité ! Si c'est à refaire alors je ferais de même, Kyle ! Vous risquez déjà assez, en temps normal, vos vies au volant de ses monoplaces, alors je n'allais certainement pas vous dire ça et causer un accident, car vos esprits n'auraient pas été concentrer ! Tu crois sincèrement qu'elle souhaiterait que par sa faute vous ayez un accident ? »

Il va pour lui répondre, toujours pas d'accord avec son choix et il compte bien le lui faire savoir. Tant il veut et préfère être là pour elle que piloter. Il aurait sans même un seul instant hésité entre la course ou elle. Cependant, il ne peut nier qu'il marque un point avec ses dernières paroles. Pour sûre qu'elle s'en serait voulu et le leur aurait reproché. Seulement la peur et la colère sont toujours présentes en lui et il ne sait comment réagir en cet instant.

Liliana qui jusque-là est restée silencieuse, ne voulant pas s'immiscer dans leur conversation, remarque que les deux jeunes hommes près d'elle sont totalement dépassés par ce qu'il se passe. Elle prend alors la parole, non sans lâcher Cody qui lui est pour le coup toujours sous le choc.

— William, c'est Liliana ! Peux-tu m'envoyer l'adresse pour que l'on te rejoigne ?

Quand il entend la voix de la jeune femme, il ne lui en faut pas plus pour comprend que les deux hommes sont choqués et il peut parfaitement le comprendre, d'ailleurs.

« Je t'envoie cela de suite et Liliana ? »

— Oui ?

« Merci ! » ne peut-il que lui dire pour prendre aussi bien soin des deux jeunes hommes et d'être toujours là pour eux. Encore plus avec ce qui les attend et ce, sans même connaître Madison.

— Pas de souci et c'est normal... je sais à quel point ses deux-là attendaient son retour avec impatience... A nous maintenant de les aider pour que tout se déroule au mieux... lui précise-t-elle avec sincérité.

Lorsqu'il entend les mots de sa belle, Cody parvient à se ressaisir et lui offrir un petit sourire avant de l'embrasser. Il tente au travers de ce baiser de lui faire sentir à quel point il l'aime et la remercie.

« D'accord, alors je vous dis à tout à l'heure ! »

Après sa réponse, tous raccrochent et Cody qui est parvenu à se calmer un peu, se tourne vers son pote. Il ne lui faut pas longtemps pour s'apercevoir que lui par-contre est prêt à exploser à tout moment. Ce qui lui montre une fois de plus à quel point sa jumelle compte pour lui. Il a tenté jusque-là de ce voiler la face concernant le possible fait que ses deux-là puissent avoir des sentiments l'un pour l'autre. Seulement, quant il observe l'état de Kyle, impossible de ne pas le voir et y croire avec certitude cette fois-ci.

Son rôle de grand-frère lui dicte de le mettre en garde ou de le dissuader de quoi que ce soit, sauf qu'en le voyant ainsi, il n'en est rien. Au contraire, il ne pourrait voir personne d'autre de mieux pour elle que son meilleur pote. Encore plus, après avoir rencontré celui avec qui elle sortait avant de disparaître. Il n'a jamais pu aimer ce mec et il sent au fond de lui que ses craintes étaient justifiées après les paroles de leur parrain.