Lettre 2

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Note de l'auteur!!!

Hello!^^
Je suis désolée de ne rien avoir posté, mais mon chantage n'a pas marché, et cette semaine j'étais en Allemagne.
D'ailleurs j'ai tout écrit dans le bus du retour!
Ne zappez pas ce chapitre, il est très important!
Toujours un énorme merci à Chloé, Mérilys et Laurane (@barbeapapa20).
(Et 899 caractères, désolée j'ai pas casé le 900ème x)).
Bonne lecture!
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Mercredi 4 février

Cher journal,
En ce moment, en ce lieu, t'écrire est ma seule distraction et la seule chose qui me permet de m'éclaircir un peu l'esprit. Mais ce que je vais te raconter va m'assombrir à nouveau.

Comme tu le sais, Ambre et moi étions en froid depuis un petit bout de temps. On se croisait, on se voyait, mais jamais on ne s'adressait la parole. Ni l'un ni l'autre. Et personne n'a eu le réflexe de s'excuser. Ou plutôt si, mais personne ne voulait passer pour le lâche de l'histoire.

J'ai donc décidé de t'écrire, mais de donner la lettre à Ambre par la suite. Tu vas comprendre quelques lignes plus bas.

Ce mardi, Ambre n'était pas bien, et puisqu'elle ne voulait pas s'excuser, elle n'a rien fait pour se soigner. Sauf que c'était plus grave que ce qu'elle ne pensait. Déshydratation combinée à un manque de nutrition, plus la fatigue, c'est vraiment un très mauvais mélange! Mais elle n'en était pas consciente.

Je l'ai retrouvée allongée dans sa tente, car je voulais (enfin) lui présenter mes excuses. Trop tard. Sale connard. J'ai commencé par me maudire, puis je me suis rappelé que si je ne faisais rien son état pourrait réellement s'aggraver. À ce moment là, je ne savais pas quoi faire. Je savais que je devais l'emmener à quelque part, mais où? Comment faire pour que l'on n'ait pas à rentrer chez nous?

Alors j'ai décidé (avec un coup de pouce de mon instinct) de tout laisser ici, de la porter jusqu'au pâté de maisons que j'avais aperçu quelques jours plus tôt. J'ai couru aussi (sinon plus) vite que le jour de sa fièvre. Après plus de 5 minutes de course folle, je me suis arrêté devant la première maison, j'ai monté les quelques marches qui menaient à l'entrée et j'ai appuyé sur la sonnette avec mon coude. J'ai du attendre seulement 2 minutes, mais celles-ci m'ont semblé être les plus longues de mon existence.

Une femme, la quarantaine environ, un sourire au lèvres, suivie d'un bambin d'à peine 3 ans, m'a ouvert. Seulement, lorsqu'elle a vu Ambre, ses traits se sont affaissés et elle a porté sa main à sa bouche.

《Bonjour! Mais que fais-tu là? Pourquoi tu portes cette fille? Tu connais les urgences? Le 15 ou le 18?》

Devant l'affolement de la femme, j'ai rassemblé toutes mes forces restantes pour rester calme et lui raconter rapidement pourquoi je n'avais pas appelé les urgences et pourquoi Ambre était dans mes bras. Elle a tout de suite appelé les urgences et m'a ensuite précipitamment demandé le numéro de mon responsable légal. Choqué, je lui ai répondu que je ne lui donnerai pas. Elle m'a alors demandé si j'avais une personne que je voulais appeler. J'ai dit non, puis me suis ravisé et lui ai donné le nom du grand-père d'Ambre. Elle a rapidement cherché dans l'annuaire, avant que je ne lui dise qu'il n'habitait pas dans la région.

C'est à ce moment précis que l'ambulance est arrivée. J'ai pris délicatement Ambre dans mes bras, pour la donner aux ambulanciers. Il m'ont demandé si je voulais monter, mais j'ai décliné, car je ne savais pas si je pouvais supporter le voyage. Je suis donc monté dans la voiture de la dame (Sophie, qui s'est présentée durant le trajet) et avec son fils, Maxence.

Arrivés dans le hall de l'hôpital, Sophie a demandé à la secrétaire si elle savait ce qui allait se passer pour Ambre. Elle lui a répondu posément qu'elle ne savait pas pour le moment.

On a donc du attendre que le docteur qui avait pris en charge Ambre nous raconte. Elle devait donc rester quelques jours ici sous perfusion et surveillance constante.

Sophie a appelé le grand-père d'Ambre, qui a longuement parlé avec elle pour enfin lui dire qu'il venait avec la mère d'Ambre.

Il y a une chose qui m'a dérangé : pourquoi la mère d'Ambre venait-elle sans son père? Ils n'ont pas divorcé que je sache?

Bref, je ne me suis pas senti dans mon assiette. J'ai demandé à Sophie de me ramener chez elle, puis elle m'a donné la chambre d'amis, me disant que personne d'autre ne rentrerait aujourd'hui. Je me suis allongé sur le dos les mains sous mon cou. J'ai longtemps regardé le plafond, avant de me rappeler que j'avais laissé les affaires au camp. J'ai tout ramené en 3 voyages, puis j'ai mis à charger mon iPod et mon portable. J'ai vissé mon casque sur ma tête et j'ai fondu en larmes en écoutant The Script.

Pas très viril, mais je n'ai jamais vraiment été résistant. Pendant que nous étions ensemble, avec Ambre, je me contenais.

Aujourd'hui, je me sens plus coupable que n'importe qui.

Lis bien ça, Ambre.

Tu sais...

Je t'aime.

Mais je sais que tu ne m'aimes pas de la même façon que moi je t'aime.

Lis bien attentivement cette lettre une deuxième fois.

Et cherche bien qui je suis.

Car moi-même, je ne le sais pas.

Ambre, je m'en vais.

Where's the "good" in "goodbye"?
Where's the "nice" in "nice try"?
Where's the "us" in "trust gone"?
Where's the "soul" in "soldier on"?
Now I'm the "low" in "lonely"
Cause I don't own you only
I can take this mistake
But I can't take the ache from heartbreak.
No, I can take this mistake from heartbreak.

Update :
J'ai rajouté la chanson No Good in Goodbye de The Script, dont le refrain est la fin de ce chapitre. N'hésitez pas à écouter!

Jusqu'au BoutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant