Jusqu'au Bout

Semaine 5

Note de l'auteur!
Ce chapitre a un titre bizarre si vous êtes un bon lecteur, mais j'espère qu'il va vous plaire car j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire!
La dernière fois je n'ai pas eu de commentaire (non toi barbeapapa20 tu comptes pas c'est normal!) mais je suis toujours preneuse ainsi que de votes!
Dédicace à mon amie Chloé, qui n'est pas sur Wattpad mais qui lit tout et qui va sûrement reconnaître son passage!
Dédicace aussi à ma Louloute barbeapapa20 (encore toi!) qui reconnaîtra peut-être aussi son passage!
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Mardi 23 décembre
Cher journal,
C'est la pagaille. Partout. Dans ma tête, dans ma vie. Dans sa tête et dans sa vie. Ça fait presque un mois que je ne t'ai pas écrit. Et pourtant je recommence à me sentir humaine. Je me rends compte à quel point j'ai été détestable. Camille est malade depuis deux jours maintenant et je n'ai encore pas eu le courage de lui dire à quel point je suis désolée. Parce que ça faisait presque un mois que je ne m'étais pas confiée ou que j'avais parlé à quelqu'un. Maintenant je comprends ce que c'est de se retrouver face à quelqu'un dont la vie ne tient qu'à un fil. Parce qu'évidemment, dans les livres que je possède, je n'ai pas de quoi le guérir. Je ne sais pas quoi faire. C'est moi qui était censée partir et lui rester. Or, je ne peux en finir maintenant. Et lui non plus. Il doit rester. Ou je me rends ou il meurt. Et pourquoi devrais-je me rendre? Et pourquoi devrait-il mourir? Et pourquoi ma vie est comme ça? Et pourquoi je pourris celle des autres?
Finalement, la vie n'a ni queue ni tête, c'est toi qui décides de lui donner une forme. La mienne, c'est un truc que personne n'a jamais vu, qui détruit tout sur son passage. Comme la peste. Pas de visage, juste des conséquences.
Liv qui réfléchit à plein régime.

Mercredi 24 décembre
Cher journal,
Aujourd'hui nous sommes le jour de Noël. Alors j'ai voulu offrir ma gentillesse à Camille (si, si, je t'assure que j'en ai!). Je lui ai donc demandé ce qu'il souhaitait vraiment pour Noël. Et il m'a répondu :
«Liv, sérieusement... J'aurais dû tomber malade plus tôt. Tu t'occupes de moi, tu fais attention à moi... Tu comprends à présent ce que je ressentais pour toi! Ce que je veux, c'est poursuivre l'aventure avec toi. Je m'en sortirais, crois-moi. Alors, je voudrais une chose : peux-tu écrire un peu plus sur nous deux? Ou alors je peux écrire dans ton journal? Tu...
- Oui, c'est...
- Ne me coupe pas la parole, s'il te plaît. J'explique jusqu'à la fin. Donc, tu vois, la vie sur Terre, c'est banal. Tu croises quelqu'un, et c'est normal. Tu vois des gens passer, c'est normal. Et pourtant, la vie c'est si extraordinaire! C'est aussi très fragile. Ca fait un peu "gnangnan" comme ça, mais pourtant c'est la vérité. Regarde-toi, tu envisages de mourir. 14 ans d'existence, Liv. Tu t'es posé la question de ce que j'allais devenir, après toi?
- Oui, tout le temps. Tout le temps je me demande ce que tu vas devenir. Tu sais que tu compliques tout?
- Ah ouais? Pourtant c'est toi qui choisis de pourrir ta vie!
- T'es sérieux?
- Je crois...
- Oui, bon t'as raison. Je l'affirme, et je l'assume : j'ai tort.
- Alléluia!»
Nous n'avons pas arrêté de rire, jusqu'à ce que Camille tousse gravement. Je l'ai rentré dans la tente et lui ai donné une tisane, puis j'ai écrit tout ça. C'était vraiment un moment agréable...
Liv, un peu perdue dans ses pensées.

Jeudi 25 décembre

Cher journal,
Aujourd'hui, j'ai décidé que Camille pourrait écrire ici. Bien sûr, je vais écrire un peu avant. Hier, Camille n'allait pas fort, mais aujourd'hui il peut de nouveau marcher un peu. Là où nous sommes, il y a un petit, tout petit bois, ce qui fait qu'aucun animal (du moins, gros), n'y habite. On y va parfois pour chercher un peu de bois, mais en ce moment il gèle, et le bois qui nous sert à faire du feu est toujours préalablement ramassé au moins 2 jours à l'avance.
Bref, ce matin nous sommes allés chercher le bois et on a fait une tisane. Heureusement que j'ai les livres de grand-père, parce que je ne sais pas comment on ferait pour boire et manger!
Comme je n'ai pas tellement de choses à écrire, je vais m'arrêter là.
Liv, qui sèche.