OWENBon, il est évident qu'elle n'est pas insensible à mon charme. Depuis que je l'ai ramené à l'appart, je ne cesse de penser à ce qu'elle m'a dit cette nuit. Elle dort paisiblement depuis quelques heures dans le lit de Stan, qui quant à lui, n'est pas rentré.
Me voilà donc à fixer le plafond depuis des heures en ressassant ces mots dans ma tête. Je sais très bien que je ne suis pas désagréable à regarder, je ne vais pas mentir. J'ai hérité des gènes espagnols de ma mère. Mais l'entendre de sa bouche est différent. Sa réaction face à Laure était suspecte et plutôt drôle, mais surtout, disproportionnée, à cause de l'alcool qui coulait à flot dans ses veines.
Alors que mes yeux commencent à se fermer doucement, des gémissements me parviennent à l'oreille. J'en connais une qui regrette d'avoir autant bu. Décidément, je ne sombrerai pas dans le sommeil cette nuit, je me lève donc pour aller voir Madame ojos azules.
Arrivé devant la porte de Stan, je colle mon oreille contre celle-ci et entends de nouveau des gémissements plaintifs. Je l'ouvre délicatement et découvre son corps allongé par terre à moitié endormie et enroulé dans la couverture.
- Sérieux, mais qu'est-ce que tu fous par terre ?
- Mmmmmhhh.
Je m'avance à ses côtés et évalue les dégâts. Son maquillage a coulé partout et les bretelles de sa robe sont tombées de ses épaules, ses cheveux, plaqués hier, sont désormais en pagaille le long de son cou et une de ses jambes sort de la couverture. Je m'abaisse et passe mon bras en dessous ses jambes et de l'autre, j'enlace son dos, une fois debout, sa tête se love dans mon cou et ses cheveux chatouillent mon menton. Son nez effleure mon cou et, à moitié endormie, elle se met à glousser doucement en disant d'une voix pâteuse :
- Le sau...sauvage de... de Chanel, j'a...j'adore.
Elle a reconnu mon parfum ? À première vue, je devrais trouver ça étrange, mais en fait, c'est plutôt mignon.
Elle s'agrippe à moi comme il y a quelques jours, le soir où nous nous sommes rencontrés. Elle sent bon, elle aussi. Comment peut-on être accro à un parfum, franchement, je n'en sais rien. La seule chose dont je suis sûre actuellement, c'est que j'aime avoir cette nana dans mes bras. Habituellement, je ne m'attache pas, cela fait beaucoup trop mal et trop souffrir, c'est également pour cette raison que j'ai seulement Stan dans ma vie. Bien sûr, j'ai quelques « potes », mais je ne les considère pas comme mes amis, ce sont uniquement des personnes avec qui je traine en compagnie de Stan à l'université.
Je tente de la poser sur le lit, mais elle n'en démord pas et s'accroche à moi comme si sa vie en dépendait.
- Tesoro, lâches moi pour que je te dépose sur le lit, à part si tu veux dormir par terre, c'est toi qui vois.
Ses doigts se desserrent instantanément de mon échine puis elle se détend dans mes bras, en me penchant pour la poser, je trébuche contre le pied du lit, nous nous retrouvons donc l'un sur l'autre au bord du matelas. Je l'écrase de tout mon poids malgré moi , elle ne bouge plus et pousse un petit cri, étouffé par mon torse contre sa tête.
- Owen, je vais vomir, tu m'écrases au secours!!
Je rigole et me redresse avec précautions. Elle se recroqueville, gênée, au milieu du lit et me lance :
- Tu pourrais t'excuser, j'ai failli crever, écrabouillée.
- Hum non Tesoro, je dois avouer que j'ai bien apprécié ce petit corps à corps.
Ses yeux s'écarquillent soudain, elle devient rouge pivoine et ne sait plus comment réagir. Cette réaction ne fait que confirmer les réponses à mes récentes questions.
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THE SAVING LOVE
RomanceEn ouvant cette porte je ne m'attendais pas à tombez nez à nez avec ce garçon parsemé de tatouage. Ses yeux verts me fixaient intensément et parcouraient tout mon corps du regard. Il doit en être conscient mais il est beau à se damner, aucun défaut...