ALLISONJ'ai vraiment un énorme mal de tête. Non pas à cause de l'alcool, mais plutôt à cause des nombreuses pensées qui trottent dans ma tête. Je ne pense pas qu'Owen ait songé à la même chose que moi, c'est tellement lointain et flou comme souvenir. Cependant, peut-être est-il le petit garçon aux yeux verts ?
Cela fait deux heures que j'essaye éperdument de trouver le sommeil. Owen est parti après avoir insisté pour que je l'appelle si jamais je me sentais mal. Bon, soyons clairs, ce n'est pas la grande forme, mais je suis bien trop fière pour l'avouer, donc je reste comme une imbécile à attendre qu'il vienne me voir sans que je ne l'appelle. Je sais que c'est pathétique, mais que voulez-vous ? C'est la première fois qu'un garçon prête attention à moi, alors je ne sais pas trop comment me comporter. Je pense que le mieux est de rester naturelle, alors, étant donné que je suis assez entêtée, et bien, je préfère ne pas écouter ce qu'il me dit.
Il faut vraiment que j'aille aux toilettes, je prie pour que Stan ait une salle de bain dans sa chambre, mais en observant les alentours, je constate que c'est peine perdue. Je me lève donc tant bien que mal et tangue jusqu'à la porte. Je l'ouvre et vérifie que Monsieur Ronchon ne soit pas dans les parages, la voie est libre, je traverse le couloir sur la pointe des pieds à la recherche de la salle de bain. J'ouvre plusieurs portes en espérant ne pas tomber sur la chambre d'Owen et trouve enfin la pièce. Elle est plutôt spacieuse, une énorme douche à l'italienne occupe la moitié de l'endroit, un meuble doté de deux vasques et un énorme miroirs est disposé juste à côté, ainsi qu'un toilette dans l'enfoncement, derrière la porte. Du marbre blanc surplombe l'endroit et quelques plantes sont disposées en hauteur. C'est magnifique. Je ferme à clé derrière moi et pénètre dans la pièce, le marbre au sol me gèle littéralement les pieds, je me réfugie rapidement sur le tapis devant le miroir. Ma tête est horrible, mon maquillage a coulé et mes cheveux sont en pagaille, j'ai une mine affreuse. Je fouille dans un tiroir et trouve du coton. Je me débarbouille et arrange mes cheveux en un chignon vite fait. Je vais faire pipi, puis me laver les mains et me regarder une dernière fois dans le miroir. Bon, on va dire que c'est un peu mieux que tout à l'heure.
Avec précautions, je me faufile hors de la pièce. Ma tentative de discrétion est soudainement interrompue par le bruit sourd que produit mon estomac. Merde. J'ai trop la dalle. Est-ce que j'essaie d'aller chercher quelque chose à grignoter dans la cuisine ? D'un côté mon cerveau me dit que c'est une très mauvaise idée, mais de l'autre, mon estomac me crie famine. Réflexion faite mes pieds me mènent vers le couloir, direction la cuisine ! En avançant, je commence à distinguer le son d'une musique, plus je me rapproche, et plus je reconnais la mélodie. Je me cache derrière l'entrée de la cuisine pour vérifier qu'il ne soit pas là, mais heureusement, euh non malheureusement, je veux dire, il se trouve accoudé au plan de travail, il se masse les tempes et se frotte les yeux. Je remarque la petite enceinte posée à côté de lui, ses doigts se déplacent vers celle ci et changent de musique, Under the influence de Chris Brown retentit, alias une de mes musiques favorites de cet artiste. Je crois halluciner lorsqu'il commence à fredonner l'air de la chanson, puis :
"I don't know why this shit got me lazy right now, yeah
Can't do Percocets or Molly
I'm turnin' one, tryna live it up here right, right, right"
Oh misère, ça y est, je fonds, c'est pour m'achever ouuuuuu ? Il chante extrêmement bien, sa voix est hyper sensuelle et il provoque soudainement une montée en température dans mon corps. Cela parait tellement naturel lorque les mélodies sortent de sa bouche, son timbre de voix est assez grave et cassé, je suis totalement envoutée.
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THE SAVING LOVE
RomanceEn ouvant cette porte je ne m'attendais pas à tombez nez à nez avec ce garçon parsemé de tatouage. Ses yeux verts me fixaient intensément et parcouraient tout mon corps du regard. Il doit en être conscient mais il est beau à se damner, aucun défaut...