THE SAVING LOVE

10. Amore mio

ALLISON

Il ne fallut que quelques secondes pour que nous redescendions sur terre, ses mains quittèrent instantanément mon corps et il s'éloigna de moi. Sa chaleur quitta mon être et toute la tension entre nous s'évapora. Je resserre mes jambes et fait glisser ma robe sur mes cuisses rapidement. Je descends du plan de travail et me dirige à la gauche d'Owen. Nous nous fixons tous les trois, sans qu'aucun ne décroche un mot. Voyant qu'Owen ne bronche toujours pas, je décide de prendre la parole :

- Stan, ce n'est vraiment pas ce que d tu crois, je... en fait...je...j'avais un truc dans l'œil et... hum...Owen essayait de...de me l'enlever.

L'excuse pourrie.

- Euh, ouais, voilà, c'est ça, dit Owen en acquiesçant avec conviction.

Stan nous dévisage avec un sourire collé sur les lèvres, puis éclate de rire.

- Vous savez-je ne suis pas votre père hein, vous faites ce que vous voulez, mais surtout éviter de faire quoi que ce soit dans mon lit, par pitié !

Un rire gêné m'échappe, et le rouge me monte aux joues, je crois que je n'ai jamais eu aussi honte de toute ma vie.

- Euh bon ben, je crois que je vais y aller, dis-je.

- Tu veux pas prendre le petit déj avec nous Princesse ? Je vais aller à la boulangerie si tu veux, commence Stan, en me suppliant du regard.

- C'est super gentil mon chat, mais les cours commencent demain et j'ai énormément de choses à faire, mais une prochaine fois, c'est promis.

- Okay marché conclut alors Princesse, dit-il en s'approchant pour me serrer dans ses bras.

Je l'étreint quelques instants avant de me retourner vers Owen et de lui demander :

- Est-ce que tu peux me dire où tu as mis mes affaires que j'aille les chercher s'il te plaît ?

J'ai beaucoup de mal à soutenir son regard qui me fait brûler de l'intérieur. Ses yeux me scrutent avant de hocher la tête et de partir vers le couloir. Il doit sûrement aller les chercher lui-même. Je me retrouve donc toute seule avec Stan. J'ose lui jeter un coup d'œil, il répond à mon regard et sourit avant que nous explosions de rire, d'un rire tellement naturel et sincère que cela m'en réchauffe le cœur. Ces derniers temps, je ne rigole pas beaucoup alors le fait de pouvoir me lâcher avec Stan me fait le plus grand bien. Il en a carrément des larmes qui coulent le long de ses joues, rosées par l'alcool de la veille.

- Je te jure que ce n'est vraiment absolument pas mon genre de me retrouver dans des situations pareilles, dis-je à bout de souffle et en fou rire.

- Tu veux dire être surprise dans les bras de mon meilleur ami à même pas dix heures du matin et collés serrés ? J'espère bien Princesse ! Me dit-il hilare.

Nous nous calmons et nous posons sur le canapé, je place mes jambes sur le côté avant d'appuyer ma tête sur mon coude, contre le rebord du canapé.

- Non plus sérieusement, fais attention à toi, même si cet abruti est mon meilleur pote, je préfère te mettre en garde car je tiens à toi, Princesse.

- Ne t'inquiète pas mon chat, de toute manière je ne pense pas que cela se reproduira, ce doit être les effets de l'alcool.

- Peut-être oui, quoique qu'il en soit, il peut être dur parfois et il faut que tu saches qu'il a vécu beaucoup de...