ALLISONComment résumer cette journée ? C.A.T.A.S.T.R.O.P.H.I.Q.U.E ! C'est le mot.
J'ai commencé par arriver en retard à la cérémonie d'accueil des premières années, puis je me suis perdu sur le campus à chaque nouveau cours de mon emploi du temps, (inutile de vous préciser que j'en avais une dizaine dès la rentrée). Je n'ai même pas pris le temps de manger à la cafétéria ce midi, donc seule une pauvre barre de céréale peuple mon estomac ! C'est une honte connaissant mon appétit habituel !
J'essaie tant bien que mal de trouver la sortie de cette fichue fac, mais je crois que c'est peine perdue. Mon Dieu, je vais devoir dormir sur ce banc.
Non mais ça ne va pas Ally ressaisie toi bon sang !
Mes nerfs sont à vif et mon pauvre corps est vide de toute énergie. Mes fesses se posent sur ce fameux banc avant de chercher son numéro. Plusieurs sonneries retentissent avant que je n'entende sa voix :
- Tesoro ?
- Salut, désolée de te déranger.
- Dis-moi ?
- Si je te raconte tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui, je crois que je vais me mettre à pleurer.
- T'es où ?
- Sur un banc à l'extérieur dans la fac, je ne trouve pas la sortie et je suis fatiguée, je crois que je vais craquer, j'ai faim, je ne sens plus mes jambes, et je suis fatiguée et...
- Ok ne bouge pas, j'arrive d'ici dix minutes.
Je ne peux à peine répondre qu'il coupe la communication.
Une dizaine de minutes ? Ok super.
Attendez deux minutes, je viens de l'appeler lui instinctivement ? Pourquoi pas Stan ?
AIIIIIIEE ALLISON TU ES EN TRAIN DE TOMBER MA BELLE.
En attendant mon beau latino, euh non Owen, pardon, je passe un coup de fil à mon père, en lui mentant bien sûr, sur ma journée, qui selon ma fausse version a été extraordinaire et très instructive. La vérité, est je pense que le seul moment où cette journée a eu un minimum de sens est quand j'ai posé rapidement mes lèvres sur les siennes. Certes ce n'était pas un baiser, mais cela a suffi à me donner la force de me battre aujourd'hui. Qui sait, peut-être qu'Owen est mon sauveur ?
Pfff, je raconte n'importe quoi.
En raccrochant, quelques gouttes commencent à tomber sur mes bras nus. Puis le soleil disparaît pour laisser place à l'orage, une belle métaphore de mon état mental actuel. Je ne bouge pas d'un pouce et me laisse mouiller par la pluie, comme pour noyer mes pensées et faire taire mes démons. L'eau glisse sur ma peau, entre mes seins, le long de ma colonne et de mes jambes et gorge mes cheveux ainsi que mes vêtements. Je tente de protéger mon sac et mon téléphone et attend patiemment mon sauveur.
Mes paupières sont closes et ma respiration s'accélère, il faut à tout prix que je la contrôle. Je prends de profondes inspirations et expulse tout l'air contenu dans mes pauvres poumons. J'imagine ma famille pour me calmer, mais ça ne fonctionne pas. J'imagine alors ses yeux, son sourire, ses lèvres, ses doigts sur ma peau, son parfum et son corps pressé contre le mien. Mon corps se détend et je fais mon exercice à plusieurs reprises. Quand j'ouvre les yeux, ma crise est passée. Ma respiration erratique est redevenue normale. Néanmoins, je suis parcourue de tremblements, car évidemment je suis trempée, et le vent se lève.
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THE SAVING LOVE
RomanceEn ouvant cette porte je ne m'attendais pas à tombez nez à nez avec ce garçon parsemé de tatouage. Ses yeux verts me fixaient intensément et parcouraient tout mon corps du regard. Il doit en être conscient mais il est beau à se damner, aucun défaut...