OUR STORM OF PAIN || Bucky Fanfiction

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AURORE

Ross surgit de la salle de réunion en fulminant. Sa discussion houleuse avec Tony l'avait rendu d'encore plus mauvaise humeur. Comme si on avait besoin de ça.

Le milliardaire revint à son tour et se servit un verre de whisky. Lorsque Ross tendit la main pour en avoir, la seule réponse qu'il eût fut un coup d'œil meurtrier.

Le secrétaire changea donc de cible.

- Vous me devez une explication, Barnes. Attaquer un membre du gouvernement comme ça, c'est très grave, lança-t-il en ajustant sa veste.

- Une explication?! Vous étiez en train de toucher une mineure sans son consentement! explosa Tony.

Malgré l'animosité qui régnait entre Iron Man et Bucky, ils semblaient tous les deux prêts à me défendre sur cette affaire.

- Ceci est une accusation grave. Je ne sais pas si mes supérieurs seront du même avis.

«L'enfoiré.»

Les "voix" de Bucky, Tony et Papa résonnaient simultanément.

- Alors? Cette explication vient? s'impatientait Ross.

J'étais à deux doigts de combattre mon angoisse et de me lever pour lui dire de se la fermer. C'était ce qu'il méritait amplement, après tout.

- J'ai fait ça pour la protéger.

Je tournai la tête, surprise, pour regarder celui qui avait parlé. Bucky.

- Insuffisant, déclina Ross.

- Je suis son garde du corps assigné dans le campus. Au moindre soupçon, je dois intervenir, inventa-t-il en le fixant.

Quoi?

J'écarquillai les yeux. Il continuait de regarder l'homme devant lui avec le plus grand sérieux alors que mon esprit travaillait à mille à l'heure. Garde du corps?

Rien dans son attitude ne laissait croire à un mensonge. Il était parfaitement crédible. Peut-être un peu trop.

- Un garde du corps assigné dans un QG remplit d'Avengers? ricana le secrétaire.

- Les menaces ne sont jamais loins, répliqua Bucky en croisant les bras et fusillant l'homme du regard.

Le message était clair. Ross n'était pas la bienvenue, pire, il était considéré comme une menace. Je m'amusais plus que nécessaire de cette situation.

Les deux hommes se fixaient en silence, les sourcils froncés et le regard défiant l'autre de flancher. L'air entre eux était devenu glacial, tendu. Ross détourna les yeux.

Je laissai un sourire suffisant étirer mes lèvres.

- Au moindre soupçon sur la véracité de votre affirmation, Barnes, je vous envoie en prison. Est-ce que je me suis bien fait comprendre? siffla-t-il entre ses dents.

- Parfaitement bien, acquiesca Bucky en relevant le menton.

Le secrétaire d'État secoua la tête, rouge de honte et de colère. Il me lança un dernier regard avant de partir. Ses prunelles brillaient d'une lueur malsaine qui m'arracha un frisson d'horreur.