OUR STORM OF PAIN || Bucky Fanfiction

Quarante-cinq

AURORE

Qui pouvait bien écrire à la place de Bucky? Qu'est-ce qui se passait?

Je me précipitai vers mon téléphone et écris à mon père en panique. Je devais l'avertir. Ce n'était pas normal.

Rory
Bucky n'est plus dans
sa chambre et quelqu'un
vient de m'écrire en se
faisant passer pour lui.

Deux minutes de torture passèrent. Je me mordillai l'intérieur des joues tellement fort que le goût du cuivre imprègna ma langue et j'avalai du sang.

Papa
Quoi?

Je pris une capture d'écran et la lui envoyai à la vitesse de l'éclair.

Rory
Il n'a pas mon numéro.

Papa
Reste dans ta chambre.

Rory
Je suis dans la sienne.

Papa
Ne bouge pas. Je réveille
Tony et j'arrive.

Je m'écroulai sur le lit et me pris la tête entre les mains. C'était un cauchemar. J'allais me réveiller.

Peut-être que je paniquais pour un rien, mais j'étais trop fatiguée pour penser correctement.

Et s'il était arrivé quelque chose à Bucky? Et s'il était en danger? Mort?

Et s'il est mort?!

Ma respiration s'accélèra. Mes doigts se crispèrent autour de ma tête et je sanglotai en m'accrochant à mes cheveux. J'avais l'impression que mon cœur ne battait pas suffisamment fort pour pomper tout mon sang et que j'allais faire un arrêt cardiaque.

Je pleurai de plus belle, tremblante de la tête aux pieds. Je n'arrivais plus à discerner le vrai du faux. Étais-je dans la chambre de Bucky ou dans mon ancienne demeure, recroquevillée sur le sol de ma chambre, après avoir apprit que ma Maman était en réalité «morte» ?

Et si je l'avais perdu? Et si plus jamais personne ne m'aimait? Et si plus jamais personne ne me traitait comme une humaine? Et si la tristesse me rongeait? Et si je devenais le monstre que tous les enfants craignaient à l'époque?

Je me frappai les côtés du crâne. Une fois. Deux fois. Trois fois.

Trop de fois.

La poignée de la porte s'agita. Je reculai sur le lit, me recroquvillai comme une enfant et pleurai de plus belle. Ce qui avait tué Bucky était de retour. Ce qui avait tué Bucky était venu pour me faire subir le même sort.

La poignée s'agita encore et des coups retentirent à la porte.

- Rory, ouvre-moi, s'il te plaît. C'est Tony, lança la voix étouffée du milliardaire.

Soulagée d'entendre une voix familière, mais pas sortie de mon angoisse pour autant, je restai sur le lit, pantelante.

Et si c'était un piège?

- Rory, je t'en prie.

Je secouai la tête, même s'il ne pouvait pas me voir.