OUR STORM OF PAIN || Bucky Fanfiction

Cinquante-quatre

AURORE

Alexander était mort, HYDRA n'était qu'un mauvais souvenir et Bucky n'était plus le Soldat de l'Hiver.

Mais Tony était mort.

Pourquoi fallait-il toujours que le bonheur ne se montre jamais seul? Pourquoi fallait-il toujours qu'il apporte avec lui un lot de malheurs?

J'étais assise entre Bucky et Harley - qui ne se parlaient pas et ne se regardaient pas - et je fixais la télévision sur laquelle les nouvelles de la journée défilaient.

- Le célèbre Tony Stark, l'homme qui avait donné vie à notre précieux Iron Man, rend son dernier souffle aujourd'hui en l'honneur de sa filleule, Aurore Banner.

Je déglutis difficilement. Ma salive était du sable et ma bouche coulée dans le béton. Après avoir autant pleuré, mes paupières étaient gonflées et ma poitrine compressée.

Je déposai ma tête sur l'épaule de James à ma gauche et il me prit tendrement la main, dans l'espoir de me réconforter.

Lui aussi était très triste. Triste n'était même pas le mot. J'étais dévastée, détruite, le cœur en miettes, et sa douleur me suivait de près, mais pas pour les mêmes raisons.

Il s'en voulait parce qu'il n'avait pas pu demander pardon à Tony pour le meurtre de ses parents.

Je recommençai à sangloter, sans les larmes. Je les avais toutes versées.

Harley prit ma deuxième main pour m'apporter du réconfort. Il ignora la fusillade que James lui larguait par les yeux et fixa l'écran qui diffusait la sombre nouvelle du jour.

Derrière nous, il y avait Shuri, T'Challa et les Avengers.

Ils étaient tous là.

Ils venaient de perdre leur ami, leur compagnon d'armes, leur semi-patron, leur collègue.

La douleur de Papa était la plus vive. Il souffrait tellement que j'avais l'impression de brûler par l'intérieur.

Ils souffraient tous.

Ça, c'était sans parler des blessures physiques qu'ils avaient tous reçus durant la bataille contre HYDRA.

J'aurais dû m'en douter. Une guerre contre une fondation surpuissante ne se gagne pas sans pertes, sans dommages plus importants que quelques blessures. J'aurais dû m'en douter.
J'aurais dû m'en douter.
J'aurais dû m'en douter.

Je suis stupide.

Je serrai les mains de Bucky et d'Harley plus fort pour réprimer le cri d'injustice qui montait dans ma gorge.

J'avais de la difficulté à croire qu'un pouls pulsait encore dans mes poignets. Je vérifiais après toutes les cinq minutes qui s'écoulaient. À toutes les fois, je percevais le pincement au cœur que recevait Bucky alors qu'il arrêtait mon geste.

J'aimerais crever.

La télévision s'éteignit. Je levai la tête, croisant le regard de Natasha.

- C'est bon. On a tous assez souffert pour aujourd'hui, déclara-t-elle d'une voix étouffée par un noeud.