OUR STORM OF PAIN || Bucky Fanfiction

Quarante-neuf

AURORE
- le lendemain -

La nuit avait été longue. Bucky était très anxieux et son sommeil avait été agité, donc le mien le fut également.

J'avais réussi à apaiser un peu son angoisse en lui caressant les cheveux, lui murmurant les rares bons souvenirs que j'avais de mon enfance et dessinant des chats et des fleurs sur son dos nu.

C'était un peu ironique de se dire qu'il dormait vêtu de simples joggings et que je gardais encore tous mes vêtements sur moi en sa présence. Heureusement, il ne me pressait pas et acceptait sans broncher d'y aller à mon rythme. 

Ce matin, c'était le grand jour. Nous étions le 8 mai. C'était non seulement le jour où Bucky sera mit en cryogénisation pour quelques jours...

C'était également mon anniversaire.

Aujourd'hui, j'avais 19 ans.

Peter m'écrit sur Facebook lorsqu'il vit la notification. Touchée, je lui répondis qu'il était trop adorable et que je l'adorais. Je savais à quel point il en avait besoin, en ce moment. Être un ado et se retrouver impliqué dans le bordel des Avengers, c'était très difficile pour le moral.

Ma mère m'appela, suivi de Nat, Wanda et Sam qui crièrent plus que chantèrent. Tony m'envoya un message, suivi par Clint, puis un message vocal chaotique de Thor et Steve qui tentaient de comprendre comment ça fonctionnait. J'écoutai le vocal plusieurs fois jusqu'à en rire aux larmes. On entendait clairement Tony en arrière-plan qui râlait sur leur «putain d'idiotie».

La plupart d'entre eux l'avaient su parce que Peter ne savait pas rester silencieux... Et que Tony les avait forcés à me souhaiter un joyeux anniversaire.

Puis, Papa m'appela.

- Bonne fête mon trésor!

Je souris jusqu'à en avoir mal aux joues.

- Merci, Papa.

- Et puis? C'est comment, avoir 19 ans? me demanda-t-il gentiment.

Je fixai le vide.

- Je ne sais pas. Je devrais me sentir différente? répondis-je.

- Plus grande? Plus vieille?

- Plus proche de ma tombe? blaguai-je.

Il pouffa.

- Je t'aime, Rory. J'espère que tu le sais.

Mon cœur fit un bond phénoménal. Je crispai mes doigts autour de mon téléphone et laissai aller quelques larmes traîtresses qui s'écrasèrent à mes pieds. J'étais assise en tailleur sur le sol de la suite, attendant que Bucky quitte la douche.

- Je t'aime aussi, Papa, affirmai-je.

Je pouvais presque entendre son sourire.

- Prends soin de toi pendant la mission, okay? Reviens en un seul morceau, lui ordonnai-je, autoritaire.

- Promis. Je t'appelle dès qu'on a terminé, opina-t-il.