Chapitre 14

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Cela fait une semaine que je suis sortie de l'hôpital, j'ai revu mon psychologue pour faire un point pour un traitement pour mes crises d'angoisses. Comme je ne veux pas me retrouver dans le coton avec des médocs et que je ne peux pas prendre n'importe quoi avec mes allergies, je mise à fond sur les exercices de relaxation et éviter le stress.

Malgré toutes mes bonnes résolutions, je stress grave. Franchement je ne voulais pas me retrouver dans ce genre de situations. La personne sur d'elle, optimiste et pleine d'ambition qui a accepté de faire un exposé il y a quelques semaines, s'est fracassée sur la réalité et ses failles. Je pensais faire un petit exposé devant des profs bienveillants et tout au plus les élèves de ma spécialité.

Mais non, voyons ! Pourquoi voire petit, ma prof P à visée tout le lycée. Mais qu'est-ce qu'ils en ont à faire les autres étudiants de mon idée de recycler les contenants des cosmétiques. C'est déjà compliqué pour la plupart de jeter leur mouchoirs et cigarettes dans une poubelle, alors le recyclage !!!

Eva- Allez beauté, détends toi, tu es toute blanche, c'est juste un expo d'une petite demi-heure devant des personnes normales, il n'y aura même pas de jury.

Mya- Forcément, j'ai déjà été noté et corrigé en vue de bien présenter le projet.

Eva- Allez tu maîtrises parfaitement ton truc, j'ai confiance en toi, et puis ça montrera à tous les abrutis que l'écologie peut rimer avec économie. Et Mr Ferland t'a bien dit qu'il n'y avait pas beaucoup d'étudiant qui avait l'opportunité de monter un tel projet. C'est une super pub pour le bahut.

Mya- Je n'ai pas enviiiieeeeee !

Eva- Aller moi j'ai trop envie de voir ma meilleure pote tout défoncer. Tu es brillante, ce serais bien que tout le monde s'en rende compte.

Mya- Nonnnnnn je ne veux pas. Je veux mon lit et ma couette.

Je commence clairement à avoir trop mal au ventre à l'idée de parler devant tant de monde. Je pose ma tête entre mes bras, contre la table.

Louis – Euh moi je dirais qu'elle est plus verte que blanche.

Je soulève une paupière pour voir si l'abruti, qui se mêle de notre conversation en passant, est seul ou non. Et à plus grand désespoir ce n'est pas le cas. Pitié achevez moi !

Ryan- Tu devrais allez faire un tour dehors pour te détendre et te rafraîchir un peu.

Pitié, qu'on me laisse tranquille ! Mon royaume pour de la solitude.

Eva- Oh les mecs, ne vous incrustez pas, on est entre filles là.

Ryan qui essayait discrètement d'approcher sa chérie, hésite à se poser avec nous ou pas.

Bien sûr me focusser sur l'histoire d'amour de ma biquette n'est pas du tout une manière d'occuper mon esprit et zapper mon anxiété. Nonnnn

Mya- Mais non, reste Ryan, justement je me disais que maintenant qu'Eva veut bien officialiser votre couple, tu pourrais peut-être manger un peu avec nous.

Eva- Tu crois que je ne te vois pas venir, ce n'est pas beau de me mettre la pression avec Ryan pour te défiler !

Mya- Quelle pression ?

Ryan- Ça te gênerais qu'on mange de temps en temps ensemble ? Lui demande Ryan.

Eva- Hein, mais non, enfin on parlait de Mya là.

Ryan- Oh, excuse, je comprends, je ne veux pas te gêner, ce n'est pas parce que moi j'aimerai passer plus de temps avec toi, que tu dois te sentir obligée...

Ah ah... J'ai bien fait de lui dire que le point faible de sa chérie, c'est de détester blesser les gens auquel elle tient.

Eva essaie de comprendre comment la discussion en est arrivée là, et à son petit regard en biais, elle me soupçonne bien.

Louis – Désolé mon pote, ta dulcinée n'a pas l'air de tenir autant que ça à toi.

Eva regarde ses doigts signe de nervosité !

Eva- Mais non, vous ne voyez pas, qu'elle détourne la conversation.

Mya- Je ne détourne rien, je ne vais pas sortir marcher, j'ai l'impression que je vais bientôt vomir, donc je vais plus allez aux toilettes. En attendant, si j'étais ton mec, je serais un peu déçu quand même que tu n'aies pas manifesté un peu l'envie de passer du temps avec lui. Bon je sais que tu préfères me tenir les cheveux pendant que je vomirai, mais ça doit être dur pour lui de tenir la comparaison.

Je vois bien que Ryan n'ose plus regarder Eva dans les yeux. Tristesse ou culpabilité de la manœuvrer ? J'ai mal joué à autant pousser Eva à accepter ?

En attendant, je me lève d'un bond, mon estomac se fait rappeler à mon souvenir.

Mya- Tu sais quoi, j'ai les cheveux attachés, reste avec Ryanounet ma petite biquette.

Et sans attendre plus, je me précipite aux wc. Je pense que j'ai le temps d'y arriver doucement, mais je croise les doigts qu'ils soient libres. Je me presse dans cet odorant espace, ce qui n'arrange pas mon affaire. Ouf les wc sont libre. Je ne prends même pas le temps de fermé, on ne sait jamais, Eva pourrait me retrouver. Je soulage mon estomac par spasmes.

Comme je le pensais un bras me soutiens, tant pis pour Ryan, il devrait comprendre. Je fini de vomir en silence et reprend doucement mon souffle.

Mya- Foutu stress, je n'arrive plus à me contrôler depuis que l'autre m'a accroché à la porte.

Dis-je en essuyant mes larmes avec le mouchoir que biquette me tends.

Nico- Je suis désolé.

J'ai un de ces sursauts en me rendant compte que ce n'est pas Eva mais Nico, dont je viens de parler, qui me maintient en place.

Mya – Oh putain de merde ! Mais qu'est-ce que tu fou là ? C'est les chiottes des filles !

Nico- Je ne te pensais pas aussi vulgaire Myanounette. J'ai dit à Eva de rester avec Ryan et que j'allais t'attendre.

Hein ?!?!

Au centuple (fyctia)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant