Chapitre 18

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-Tu peux m'expliquer ce que cette fille fait là, à dormir dans ta chambre.

Nico - Mais chut, tu vas la réveiller. Je te l'ai dit, elle s'est endormie et je l'ai porté sur le lit.

-Je veux plus d'explications.

Nico- Papa ! Je l'ai invité à venir. Je voulais lui parler, mais elle a des soucis de santé, et elle doit être fatiguée. Je suis allé lui chercher du jus et quand je suis revenue, elle dormait. Je n'ai pas voulu la réveiller.

Oh purée ! Je me réveille d'un bond et me casse la figure au pied du lit. Mais non stupide karma !

Nico- Bah voilà, tu l'as réveillée et elle a peur maintenant.

-Bonjour mademoiselle !

J'écarquille les yeux en voyant un Nico normal et un plus vieux juste à côté qui me regarde avec mépris. Oh non, dans quelle galère je me suis encore retrouvé ? Je me redresse et essaie d'arranger mes cheveux en arrière.

Mya- Euh bonjour. Désolée. Merci Nico euh pour euh, euh la discussion et euh je dois y aller.

Je fonce dans le couloir et l'escalier sans attendre, je ne trouve pas mes chaussures à l'entrée.

Nico - Mya attends !

Ah non, non, non. Tant pis, tout sauf me retrouver devant lui après cela ! Je sors et me précipite vers ma voiture, heureusement mes clefs sont dans ma poche, les graviers du goudron me martyrisent les pieds. Mais maintenant que j'ai peur, c'est comme si les ombres du crépuscule voulaient me sauter dessus. Je ne réfléchis plus et fonce dans la voiture. Forcément je tremble tellement que je fais tomber mes clefs sur le plancher. Je recule mon siège à fond pour pouvoir les trouver et alors que je pose la main dessus, la porte passager s'ouvre en grand et je hurle de peur. Me cognant contre le volant, puis la vitre.

Nico- Mya c'est moi, chut calme toi, c'est moi.

Ses mains m'agrippent et me plaquent contre lui.

Nico - Voilà c'est ça, c'est moi. Respire doucement. Calme-toi, il ne faut pas que tu t'agites autant, ce n'est pas bon pour tes crises. Calme-toi ma chérie.

Chérie ??? Il en est déjà au petit surnom ? Malgré tous, sa voix, je la connais, elle m'apaise, ses caresses sur mon dos aussi. Je me laisse faire et me décrispe.

Nico -Je suis désolé. Je ne voulais pas que ça passe ainsi. Mya regarde-moi.

Je le regarde et vois combien il a peur pour moi, je ne sais pas ce qui se lit sur mon visage, mais il fond sur mes lèvres en s'excusant.

Euh !!! Mon cerveau qui ne réfléchissait plus à cause de la peur et du stress, et bien rend complètement le contrôle. C'est ça, mon corps est en roule libre et moi je ne capte plus rien.

Nico- Mya ! Tu n'as pas le droit de partir comme ça, pied nu et en courant! Je vais m'inquiéter moi.

J'aurai pu lui dire tout ce qu'il voulait, mais il pose sa main sur mon crâne là où j'ai cogné le volant et la douleur me fait crier.

Nico -Désolé. Reste encore un peu ...

Mya- Euh non, ce n'est pas sérieux, et puis je bosse ce soir...

Nico- Laisse-moi au moins, te rendre tes chaussures, elles sont dans le placard.

Mya- Ok.

Nico- Je reviens, ne bouge pas.

Mais qu'est-ce qu'il ne va pas chez moi ??? Et c'est quoi ses baisers ? d'où je me laisse embrasser comme ça par l'ennemi ? Nico ! Oh réveille-toi nulasse, c'est Nico qui t'embrasse et te câline alors qu'il veut te tordre le cou ? Le chef des BG qui se moquent de toutes les personnes qui ne sont pas rentrées dans le moule. Mais je suis tombée sur la tête moi ?

La porte s'ouvre de nouveau et Nico se réinstalle à côté de moi.

Nico- Ohhh tu as ta tête de "je suis perdu et j'ai fait une bêtise". Mya s'il te plait, ne rejette pas ce qui vient de se passer. S'il te plaît, laisse-moi une chance. Je ne suis pas qu'un connard prétentieux, Laisse-moi entrer dans ta vie. Promis, si je fais la moindre chose qui te blesse, je te laisserai tranquille. Mais en attendant, laisse-moi une chance. Je ne dois pas te déplaire tant que ça, sinon tu m'aurais déjà pété le bras... allez ma chérie.

Mya- Stop, stop. Bon déjà, évite les surnoms niaiseux. Pour le reste je suis perdu alors laisse-moi du temps.

Nico- Non je ne peux pas, j'ai vraiment besoin de toi.

Mya -Mais...

Nico- Je te laisserai tout le temps que tu veux, mais j'ai besoin de toi, ne m'ignore plus et n'ai plus peur de moi.

De suite je baisse les yeux.

Nico- Pourquoi tu n'arrives pas à me croire ?

Mya- C'est trop irréel. Je veux dire, à part car c'est facile de se moquer de moi, je ne vois vraiment pas ce qui pourrait t'attirer en moi.

Nico- A part des grands et beaux yeux francs. A part tes lèvres si douces... Ou ta façon de te blottir contre moi pour que je puisse te soutenir entièrement. A part ton esprit vif et curieux, ton sens de l'amitié, le fait que tu te débrouilles si bien dans la vie... Hummm non je ne vois pas, désolé.

Je pouf, bon ok, je ne suis pas si pourrie.

Nico - Et toi, puis-je espérer que je te plaise un petit peu ?

Je rougie et détourne de nouveau le regard.

Nico prend mon visage au creux de ses mains- Je ne suis pas trop moche...

Mya- Hum hum.

Nico- Je peux être doux. Il promène le bout de ses doigts sur mon visage.

Mya- Hum hum.

Nico- Viens me chercher demain ?

Mya -Hein ?

Nico- Tu te rappelles, demain, moi, voiture... Il me tend son téléphone. Note ton numéro pour moi.

Je m'inscris dans ses contacts sous le nom de mon amour. Histoire de l'embêter un peu. Il regarde avec un grand sourire.

Nico- Pas de surnom, mais ça s'est autorisé ?

Mya- C'est pour voir si tu vas assumer devant tes amis.

Il sourit et se penche vers moi.

Nico- J'assumerai tout ce que tu voudras. Il m'embrasse de nouveau, mais cette fois, je sens qu'il écarte un peu les lèvres.

Nico- Il vaut mieux que je te laisse partir avant de te dévorer devant mes voisins trop curieux.

Mya- Ah non !

Effectivement, plusieurs passants regardent trop franchement la voiture. Mince.

Nico- Je ferai mieux de libérer ma petite amie pour qu'elle puisse travailler.

Mya- Ta petite amie ?

Nico- Tu ne veux pas ?

Mya- Euh si...

J'ai dû me perdre dans mes pensées un instant car Nico secoue son tél devant mes yeux et mon téléphone sonne. Je regarde le message, il est juste noté "petit ami"

Je devrai y aller, mais j'ai trop envie qu'il me prenne dans ses bras. Mais je n'ose pas lui demander.

Nico- Aller dis-moi... Tu vas te mordre à force de malmener tes lèvres.

Mya - Hum, serres moi encore contre toi...

Nico- Avec plaisir mon ange.

Je suis sûr d'être déjà accros à ses câlins. Mon ange, j'aime bien au final...

Au centuple (fyctia)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant