Au centuple (fyctia)

Chapitre 7

Eva - Hiiiii il m'a écrit un mot.

Mya- Alors ?

Elle me tend son téléphone et je lis sans scrupule la conversation.

Ryan

Salut Mya m'a donné ton mot. J'ai vraiment été content de voir que tu voulais bien me donner ton numéro pour discuter.

Salut

Oui, je me suis laissé convaincre et donc qu'est-ce que tu voulais me dire ?

J'aimerais faire connaissance avec toi ?

Pourquoi ?

Tu me plais bien et je n'osais pas te le dire.

On ne se connaît même pas, comment je pourrai bien te plaire ?

On pourrait toujours discuter et déjà devenir amis

ok

Bon c'est un début, mais ça va dans le bon sens.

Eva- Je fais quoi maintenant ?

Mya- Euh tu attends le prochain message et tu réponds sans trop te livrer. Pas de photo ni de vidéo ! Et tu ne montes pas dans une voiture inconnue !

Eva rigole. Quel sale gosse.

Eva- Oui Mr le directeur !

Et elle me tire la langue, qu'est-ce que je disais ! Mais on éclate de rire comme des gamines.

Après le repas, je suis allé au wc et en sortant, je me suis fait plaquer contre le mur par une espèce de brute !

Nico- Je ne sais pas ce que tu lui veux à mon pote, mais les filles dans ton genre, il n'en a rien à carrer, alors ton excuse d'avoir de l'aide pour les devoirs, tu te la gardes et tu lui fous la paix. Compris ?

OMG mais il se croit où ce con ? En plus, j'ai mal au dos maintenant.

Mya- Aie, mais ça ne va pas la tête ? Tu t'es cru dans un polar. Je ne lui veux rien à ton pote, j'ai vraiment un rapport à rendre sur mon stage, tu as qu'à demander aux profs si tu ne me crois pas. Je dois faire une soutenance devant tout le lycée dans un mois. Ryan au moins il à été cool de me donner des astuces pour le support de présentation. Maintenant toi tu es vachement moins cool. Je ne sais pas ce que j'ai bien pu faire pour t'énerver comme ça. Mais on ne se connaît pas, alors soit tu m'expliques ce que tu me reproches pour de vrai, soit tu gardes tes fantasmes SM pour toi et tu me lâches.

Il relâche son étreinte mais ne recule pas d'un pouce.

Nico- Je te préviens, je t'ai à l'œil, toi et toutes les filles qui nous tournent autour, on n'a pas besoin d'une idiote de plus pour nous pourrir la vie, on veut être tranquille alors va demander tes "conseils" aux profs directement.

Mya- Écoute, je viens de te le dire, on ne se connaît pas. Et je ne suis pas une groupie alors ne m'agresse pas. Et puis les mecs je n'en ai rien à faire, si tu n'as pas déjà entendu la rumeur, je préfère les filles, alors tu me lâches. Moi les mecs, je les aime avec les noisettes écrasés, donc tu recules ou je crie au viol !

Nico- Comme si une mocheté comme toi pouvait attirer mon intérêt, personne ne te croirait.

Il me dit cela durement en me repoussant encore une fois contre le mur. Je gémis de douleur.

Mya- Mais putain, je t'ai dit de me lâcher !

Il commence à me faire vraiment très mal ce connard hystérique. Ses mains serrent mes épaules et je retiens mes larmes. Je suis sûr d'avoir des bleus et il me fait vraiment peur.

Il commence à se pencher encore plus au-dessus de moi, et je me rends compte que je suis en train de me faire agresser pour rien en plus.

Je lâche le sac que je tenais encore et je tente de le repousser car il me bloque serrer contre ce mur. Pourquoi il n'y a personne qui passe ?

J'hurle au secours pour attirer l'attention et puis j'essaie de lui envoyer ma main dans la figure, mais il me bloque sans effort et me fait une clef de bras en plaquant son autre main sur ma bouche.

Nico- Tu as intérêt à rester loin de moi et de mon groupe ou tu le regretteras.

Je tremble déjà de partout, alors qu'il me jette à terre. J'entends ses pas s'éloigner et je me retiens de sangloter. J'essaie de rester en colère, je sais que si je me laisse aller je vais finir en pleure sur le carrelage.

J'attrape mon sac et je me précipite dehors jusqu'à ma voiture où je m'enferme. J'essaie de respirer mais mon souffle est bloqué. Je tremble de partout, je me recroqueville sur moi et essaie de compter jusqu'à 100 pour me détendre. Mes larmes coulent sur mon visage sans que je ne réagisse. Je ne peux vraiment pas conduire ainsi.

Au bout de je ne sais combien de temps je sens mon téléphone vibrer, je le prends et décroche à Eva.

Eva- Tu es où, tu as loupé le cours là !

Je n'arrive pas à lui répondre.

Eva- Mya ?? Hey tu m'entends ?

Je dis difficilement son nom

Eva paniquée - Mya, Mya dis-moi où tu es. Mya !!!

Je klaxonne vu que je suis en train de pleurer et que je n'arrive pas à articuler un mot.

Eva- J'arrive ne bouge pas.

J'entends un brouhaha et des bruits de courses. Puis je sursaute en l'entendant tambouriner à la portière de ma voiture. Je me vois comme aux ralentis débloquer la fermeture des portes.

Eva se rue à l'intérieur et me prend dans ses bras. J'y sanglote comme un bébé.

?-Qu'est-ce qu'elle a ?

Je me tends à entendre une voix d'homme et je fige, oubliant même de respirer, ressentant ses doigts s'enfoncer dans mes épaules et ses mots " tu vas le regretter". Je regrette déjà, je regrette tellement, mais quoi je ne sais même pas !

Eva- Chut ça va aller, on va te mettre derrière avec moi et Ryan va nous conduire.

Je m'accroche à elle, mettant mon visage dans son cou, je ne veux pas qu'on me voit ainsi. Je me sens soulever et déposer à l'arrière de ma voiture, Eva m'allonge sur ses genoux et me caresse les cheveux.

Eva- Est-ce que tu dois aller à l'hôpital ?

Je secoue doucement la tête.

Eva- Chez moi ?

Non surtout pas, je ne suis pas en état de parler avec ses parents.

Eva- Chez toi alors, ça va aller dans les escaliers ?

Eva donne les indications à Ryan pour conduire jusqu'à chez moi. Elle envoie un message à sa mère pour dire qu'elle dormira chez moi.

On me sort de la voiture et on me traîne dans les escaliers. Eva me déshabille dans ma petite salle de bain et me pousse sous la douche. J'arrive à me détendre et me lave doucement. Eva me sèche me passe mon gros pyjama. Elle me pousse sous ma couette et je m'endors alors qu'elle me caresse les cheveux.