Journal d'un suicidaire

22/03/23

Lone,

A toi qui tombe sur ce journal, je m'excuse d'avance celui-ci ne sera probablement pas très joyeux. A vrai dire, je ne sais même pas ce qu'est la notion de joie alors ce n'est qu'un supposition de ma part. Les émotions restent un univers métaphorique pour moi et, si vous voulez mon avis elles sont beaucoup trop complexes à décrypter. Peut-etre est ce à cause de ma sombre mélancolie que mes pensées ne se limitent qu'à ce manquement d'émotion ainsi qu'à cette triste solitude profonde et divaguante. Je ne suis que néant et trou noir.

Ça ne sert plus à rien de me sauver, j'ai tout vu, tout encaisser, c'est trop tard, je suis déjà perdu. D'ailleurs je n'ai jamais vraiment eu d'amis. Ça sera donc notre premier sujet tiens. Je n'ai qu'était seul depuis toujours, juste des corps qui passent et repassent devant mes yeux. Leurs identités je n'en sais rien, au fait ne te présente pas à moi, ton prénom je l'aurais déjà oublier dans la seconde. Les visages eux s'effacent avec le temps. Si je te parle c'est uniquement par gentillesse et gentillesse ne s'appelle pas Faiblesse. Je n'ai aucune attache enfin disons que si mes pensees auvaient pris le dessus encore une fois je serai vraiment seul.

Ce n'est pas de ma faute elles n'en font qu'à leurs têtes. Au passage ne me demande pas de sortir ce soir, je serais sûrement dans mon canapé à maudire le sort encore et encore. Cigarettes sur cigarettes, shots sur shots et voilà que même Mme l'insomnie vient me faire chier. Vivre, c'est encore une métaphore bien rodé. Bien que dormir me semble impossible, la mort me semble bien plus attrayante que la vie. Est ce que je vis réellement? Est ce vraiment ça "vivre", d'être en "vie"? Je n'en sais rien, brouillard dans la tête, brouillard dans les yeux je suis moi-même un inconnu à mes yeux. Je ne reconnaît même pas ces mains et ces doigts qui écrivent ces mots.

Ai-je simplement besoin de repos avant de totalement sombrer dans la folie? Ou bien est ce déjà le cas depuis tout petit? Encore des questions sans réponses dans ma tête, tout est métaphorique, rien n'est réel. Décalé hors de ce monde, je vis dans le mien loin du temps et de l'espace. Si j'écris ces quelques lignes c'est que j'ai bu, encore une fois. Je ne me souviens de rien, juste du vide. Un vide énorme qui remplit mon corps. Je suis indifférent à la douleur et indolore à l'amour.
Tout ça n'est que formalité avant une mort douce et bien mérité. Tu l'auras compris je ne peux donc pas affirmer en qui j'ai confiance, et même si je fais parti de ces gens la.

Les amis je vous aime bien mais l'image que vous avez de moi et l'image que je copie de vous. Copier, je ne fais que copier les interactions sociales. Rien n'est plus difficile pour que de dire bonjour à quelqu'un dont je ne connaît ni le nom ni les manières. Peut être suis-je un peu à cran de tout ça. Il m'arrive les amis de m'isoler, pas que vous ne faites pas parti de ma vie juste qu'elle est décalé de la votre. Je ne suis pas quelqu'un de bien, ni quelqu'un dont on peut prendre exemple. Je suis rien, rien qu'un tas d'insulte, de haine et de mélancolie.

A ceux qui m'ont vu sourire sachez qu'il vient de vous et je vous en remercie. Putain maintenant j'en suis sûr, j'ai beaucoup trop bu. La vérité est que je suis une mauvaise personne et que je mérite peut être ce qui m'arrive voyez-vous.

Les ronces des roses noires m'ont pris au piège. Lone