Journal d'un suicidaire

Mon petit roi

Désolé pour la dernière lettre que je t'ai écrite, désolé de t'avoir fait croire que tu allais peut-être bien. Pourquoi peut-être me diras-tu, eh bien parce que je ne sais pas moi-même comment je vais. Je ne ressens rien ou du moins, plus rien, joie, bonheur, angoisse, tristesse, plus rien n'a de sens. Je t'ai fais un cadeau, tu as vu j'espère que tu l'aimes parce qu'il m'a demandé beaucoup d'énergie. Ces fleurs de lys, elles sont idéales pour toi. Tu ne les trouve pas apaisantes comme si elles nous protégeaient de nos démangeaisons rituelles... Ne t'inquiète pas leurs racines sont toujours là au près de toi. Racines, qui, pour la plupart découlent de notre sang et de notre haine. Je crois que c'est le moment d'en parler... Tu sais, je sais, nous savons, que faire ça ne nous amusent pas plus que ça. C'était juste notre façon de communiquer entre toi et moi. Les jours où j'ai eu l'impression que tu m'avais quitter toi mon âme, je voulais juste être rassuré, savoir que tu étais la auprès de moi et que tu souffrais autant que moi. Ce combat, cette vie on l'a mène à deux alors oui, quand je ne ressens plus rien je flippe parce que je pense à chaque fois que tu abandonne toi, mon âme... Alors je te ramène à moi dans la douleur. En parlant de douleur, je ne compte même plus le nombre de fois où je l'ai ressenti à cause de toi. Tu t'acharnais encore et encore, coupant de plus en plus profond mon corps. J'ai bien failli tressaillir, mais, ces attaques n'avaient pour but que de s'assurer que j'étais fort et que je pouvais subir encore et encore. Merci pour ça... Ce cadeau, ces fleurs sur mon bras elles sont pour toi, pour nous. Elles gardent les souvenirs d'un combat bestiales entre haine et raison. Elles sont magnifiques tu ne trouves pas? Prends-en soin pour moi d'accord...

Bonne nuit à toi mon petit roi qui trône sur les racines des roses du passé.