How it End

Chapitre 18

Coucou, avant de commencer à lire je voulais vous informer qu'à un moment, vous verrait apparaître des petites étoiles (***). Il faudra lancer la musique (si vous avez envie) pour que vous soyez plus projeté.

bonne lecture !

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LIV

Dimanche.

Le seul jour où je peux rendre visite à mon père, sinon, il aura l'excuse d'être occupé ou  « absent ». Je sais que mon père a un travail assez fatiguant, mais prendre deux minutes durant sa pause pour m'appeler, est-ce trop demander ?

Je me gare devant sa maison. La dernière fois que je l'ai appelé, il n'a pas répondu et il ne m'a pas contacté non plus. C'est pour cette raison que je décide de lui rendre visite chez lui, pour être sûr de le trouver. Je toque à sa porte et c'est Marie qui m'ouvre.

— Salut Liv, je t'en prie entre, me dit-elle.

En soi, je n'ai pas de problème avec elle, Marie est très gentille, je ne peux donc rien lui reprocher. Mon père lui, si.

— Papa est là ?

— Oui, il est à l'étage dans son bureau, va le voir.

— Merci.

Je traverse le salon pour arriver jusqu'au escalier, dans celle-ci, je croise Anna, ma demi-sœur. Elle aussi, je n'ai rien à la reprocher, c'est juste ma jalousie qui monte quand je la vois. Mon père fait tout ce que j'aimerais qu'il fasse avec moi, alors, je trouve des excuses pour la détester.

—  Coucou, dit-elle.

— Coucou, je la regarde à peine et toque au bureau de mon père.

Sa voix grave me dit d'entrer, mon cœur bat super fort, je vais enfin le revoir. J'ouvre la porte, je souris quand je le vois près de ses vinyles. Mon père est un grand fan de Bon Jovi, Aerosmith ou encore Scorpion. Quand j'étais petite, il mettait souvent ça lorsqu'on mangeait tous ensemble. Parfois, il m'arrive de me poser la question, est-ce qu'il pense à la vie qu'il a eue avec nous parfois ? Est-ce que ça arrive qu'on lui manque ?

— Bonjour papa, lui dis-je en souriant.

— Bonjour, dit-il sans même me regarder.

Mon ventre se serre, même quand je suis là il ne fait pas attention à moi. Je me rapproche un peu plus de lui pour regarder avec lui sa collection de vinyle.

—  Tu en as combien maintenant ? demandais-je.

A l'époque, il devait en avoir cinquante, aujourd'hui il doit en avoir au moins une centaine.

— Cent vingt-cinq.

Je siffle, un jour, j'aurais autant de livre qu'il a de vinyle.

— Est-ce que je peux regarder ?

Il pose enfin les yeux sur moi, depuis que je suis entré dans la pièce, il ne m'a pas regardé une seule fois. Je regarde ce qu'il a de nouveau et il y en a beaucoup que je connais. En même temps, je tiens de lui pour la musique. J'écarquille les yeux en voyant tous les vinyles de The Fray qu'il a.

— Est-ce qu'on peut écouter celui–là ? je lui demande.

— Non, on ne peut pas.

Je me mets à bouillir, ma patience commence à être saturée. Je fais des efforts pour lui, je viens le voir, je l'appelle même s'il ne répond pas, je travaille bien à l'école pour pouvoir lui montrer fièrement mon bulletin. Mais tout cela n'a aucune importance pour lui. Mon père ne me voit toujours pas, il ne me voit plus du tout.