Amour assassin [Karma Akabane x OC]

Chapitre 15

- Réveille-toi mon amour, susurre une voix à mon oreille.

Je n'ai pas envie de quitter le paisible cocon de mon sommeil.

- Princesse, continue la voix que je reconnais.

Quel con ce Karma. Je fais semblant de continuer à dormir lorsque son souffle chaud caresse ma nuque à nouveau.

- Si tu continues de dormir, je laisserai ma main traîner où il ne faut pas, taquine le diablotin.

Ça suffit à faire tomber mon acte. Je me redresse comme si on m'avait brûlée, un air offusqué sur le visage tandis que je fais face au petit démon.

- T'es un sale pervers, Akabane, je grimace.

- Rien que pour toi, mon ange, moque-t-il.

Cela fait maintenant quelques semaines que j'ai intégré la 3-E et je n'ai jamais autant aimé aller en cours. Nos tentatives d'assassinat sont de plus en plus créatives et pour ma part,
étudier est toujours aussi facile. Comme Karma, j'intègre plus rapidement les sujets abordés que les autres, ce qui me permet de prendre de l'avance sur le programme, surtout en maths puisque c'est la matière la plus poussée lors des partiels.

En parlant du petit démon, depuis qu'on s'est réconciliés, son comportement avec moi est devenu encore plus joueur qu'avant. Il fait presque plus de taquineries séductrices à mon égard que de tentatives d'assassinat sur Koro-Sensei.

Actuellement, nous avons dix minutes de pause, histoire d'attendre que Mme Pouffe arrive pour commencer son cours. La plupart des élèves sont restés dans la classe, discutant par groupes de choses et d'autres. Je repense alors à la discussion par message que j'ai eu ce matin avec Gaku. Le roux a encore plus de tension avec son père en ce moment, et il m'a demandé de l'héberger pour ce soir, histoire de laisser passer l'orage. Bien sûr, j'ai accepté sans problème. Je suis sortie de mes souvenirs par le diablotin qui a les mains plaquées sur la surface de mon bureau, me faisant face tandis que je chasse le sommeil de mes yeux. Son sourire soudain me prévient que je vais détester la suite des événements.

- Au fait, on est vendredi aujourd'hui, et ce samedi on a exceptionnellement congé. Tu sais ce que ça veut dire ?

- Que je vais avoir le temps de dormir et regarder des animes.

- Non. Ca veut dire que tu vas enfin pouvoir remplir la promesse que tu m'avais faite lorsque tu es arrivée ici.

- Ha ? Je ne t'ai jamais rien promis, je m'exclame.

- Ah bon ? Pourtant tu avais promis d'être à mon service tout un samedi, tu t'en souviens maintenant ?

Mon cœur rate un battement. Merde.

- C'était du chantage complet ! Je n'avais pas d'autre choix !

- Évidemment, c'est comme ça que marche le chantage. Enfin, si vraiment tu ne voulais pas devoir me servir, il te suffisait de refuser.

- Tu aurais dis au prof que j'avais un couteau sur moi, et j'aurai dû supporter ta main sur ma cuisse.

- Ça n'aurait pas été si terrible.

- Tu n'aurai pas été celui dont l'espace personnel est envahi.

Le visage du rouge se rapproche soudainement du mien, son souffle caressant mes lèvres, ses yeux d'ambre fixant les miens avec un feu étrange.

- Tu peux envahir mon espace personnel n'importe quand, mon ange. Tu peux m'agripper la cuisse en plein cours, attraper mes mains, poser ta tête sur mes épaules, jouer avec mes cheveux, t'accrocher à moi. Je t'en prie.