P R O L O G U E ☂︎︎ (tome II)

1.8K 147 62
                                    

L'agonie du silence

༆ L'agonie du silence ༆

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Eʟʟᴇ ᴇ́ᴛᴀɪᴛ ᴄʜᴀʀɢᴇ́ ...

Parfois la vie pouvait vriller du mauvais côté.

Parfois, il n'y avait pas de seconde chance.
Les choses prenaient simplement fin. Brutalement.

Le chagrin, la douleur, la haine... ces sentiments étaient amalgamés en moi au point qu'il m'était impossible de me souvenir ce que je fus autrefois sans eux.

Vingt-quatre...

Comme le nombre de semaines que j'avais passé dans cette salle vide, en compagnie de cette femme qui cherchait chez moi n'importe quelle défaillance mentale pour me diagnostiquer : folle.

Eʟʟᴇ ᴇ́ᴛᴀɪᴛ ᴄʜᴀʀɢᴇ́ ...

Quand on regardait attentivement autour de nous, on apprenait beaucoup sur ce qui motivait les gens, et ce que m'indiquait le comportement de Vanessa Rhys, c'était qu'elle avait envie de se sentir importante. On aurait dit que ça faisait des années qu'elle n'avait plus été elle-même.

Et c'était peut-être ça qui m'agaçait le plus chez elle ; je retrouvais un peu de moi dans le reflet de son âme.

Six...

Comme le nombre de jours où je n'avais plus avalé un seul vrai repas.

Certains vivaient de nourriture. D'autre des remords.

J'étais aux prises d'une faim insatiable, à tel point que m'alimenter ou oublier de me nourrir, revenait exactement à la même chose. Quelque chose semblait avoir renoncé à l'intérieur de moi, tout simplement. Et si le vide avait été une personne, je plaiderais coupable.

— Stockholm, Anylla...

La voix de Mademoiselle Rhys me ramena sur terre.

— Comment décrirais-tu le syndrome de Stockholm ?

— « C'est le sentiment que l'on éprouve quand le méchant devient plus logique que le gentil ».

— Et comment crée-t-on un méchant, d'après toi ?

— « En lui dépossédant de tout ».

Une fois de plus, j'occultai sa question d'un haussement d'épaule désinvolte, en accord avec la promesse que je m'étais faite lors de nos premières séances, toute idée absurde de me faire aider s'étant évanoui ce jour-là.

Je continuerai d'embrasser cette sagesse aussi longtemps que je le pourrai.

Dix-huit...

Comme l'âge que j'avais quand je fus morte.
Une mort qui, au lieu de représenter la fin, était plutôt un début.

TRY TO LOVE | Rédemption| Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant