꧁ 00 : 01 am_꧂
Les embouteillages nous avaient contraints de finir le trajet à pied sous la pluie battante de Londres qui n'en finissait pas de tomber.
Ce soir-là, par moment, nous étions les seuls passagers à arpenter ainsi les rues sous l'averse, une scène digne d'un film, qu'on aurait presque cru que c'était nous qui avions inventé la pluie.
L'homme qui nous attendait au pas de sa porte, un certain Loki Stanley, semblait tomber du ciel, comme s'il venait d'une autre planète, ou était-ce nous qui l'étions à ses yeux à ce moment-là. Il fut surpris de nous voir arriver ainsi chez lui, le délinquant et moi, trempé de la tête aux pieds, presque stupéfait, mais nous l'étions tout au temps par l'accoutrement avec laquelle il nous avait fait honneur de nous recevoir : un peignoir, qui laissait clairement comprendre qu'il ne portait rien d'autre en dessous.
C'était un homme asiatique sans âge. Il paraissait perdu entre vingt et quarante ans. Dans son peignoir couleur « M'as-tu vue », ce dernier nous dévisagea tour à tour comme si nous étions une effraction du réel, tout en arborant une mine du mois de décembre.
— Entrez donc, nous invita-t-il d'un signe amical de la main.
Du coin de l'œil, je vis Keans carrer ses épaules, puis d'une main délicate, il glissa ses doigts sur le bas de mon dos pour me faire passer devant lui. Je me raidis sans pour autant chercher à me dégager de son toucher.
Dès le seuil franchi, l'air chaud de sa demeure nous enveloppa immédiatement, et à peine avions-nous amorcé quelques pas à l'intérieur qu'une femme d'un certain âge vint à notre rencontre, un sourire bienveillant au visage.
— Je vous présente ma très chère Bilyana.
Celle-ci nous souhaita la bienvenue d'un large sourire en nous intimant de lui confier nos vestes détrempées, chose que nous fîmes avec reconnaissance. Puis, elle disparut un instant avant de revenir la minute suivante avec deux grandes serviettes.
— Vous pouvez utiliser ceci, nous dit-elle en nous les tendant.
Nous la remerciâmes tout en nous essuyant, et lentement, on retrouva forme humaine. Notre hôte nous guida ensuite vers le salon où nous nous installâmes autour d'une table basse tandis que je me mis à me demander ce que je faisais là.
Quelle folie d'avoir accepté.
— Je vous pris d'excuser ma tenue, bien que je n'aie pas l'intention de me changer pour autant, déclara notre hôte.
— Pourquoi vous excusez dans ce cas ? questionna le brun.
— Bohaté veci, (qui signifiait : « truc de riche », en slovaque). Qu'en dis-tu cette fois, Bilyana ? Pas mal, non ?
Il posa cette question pendant que cette dernière s'effaçait vers une autre pièce, moulée dans la sempiternelle blouse noire et blanche propre aux femmes de maison que j'avais si souvent vue sur Adella.
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TRY TO LOVE | Rédemption| Tome 2
Teen Fiction« 𝘼𝙞𝙢𝙚𝙧 𝙨𝙤𝙣 𝙧𝙖𝙫𝙞𝙨𝙨𝙚𝙪𝙧 𝙣'𝙚𝙨𝙩 𝙥𝙖𝙨 𝙪𝙣𝙚 𝙢𝙞𝙨𝙚 𝙖̀ 𝙢𝙤𝙧𝙩, 𝙘̧𝙖 𝙡𝙚 𝙙𝙚𝙫𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙪𝙣𝙞𝙦𝙪𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙨'𝙞𝙡 𝙩'𝙖𝙞𝙢𝙚 𝙚𝙣 𝙧𝙚𝙩𝙤𝙪𝙧 » Il y a quelque chose de tragique dans deux interdits aux couleurs de la roma...