༆ Quand tu fais un choix,
tu choisis aussi la conséquence ༆Malade. Toxique. Foutue. Il y avait comme un air de déjà-vu.
Les doigts sur le bois lustré de mon violon, je me balançai au gré de la mélodie, perdue dans ce bref instant volé au temps où l'horloge du monde sembla suspendre son éternité. Je visitai le cimetière de mon cœur où les gens qui y étaient enterrés respiraient encore.
Chaque note leur était destinée.
Ils dormaient dans mon âme et à la nuit tombée, venaient danser dans mes rêves. Et au milieu de ce spectacle sinistre, je voyais le chef d'orchestre tirer avec finesse les ficelles de mes cauchemars.
Parfois, c'était elle. Parfois, c'était lui.
Tour à tour, ils se partageaient la scène de mes tourments, se relayant le rôle du bourreau tandis que je demeurai en proie à leur fantôme.
Leur souvenir était telle une vengeance héritée. Ça me pliait en deux de douleur lorsque j'y pensais trop, alors j'y pensais moins, même si c'était vain.
Mes journées se résumaient à la même chose : me réveiller, survivre et recommencer. Une monotonie identique à laquelle mon corps et mon âme s'offraient en pâture au désespoir, aspirant à une seule chose : disparaître à travers ces notes noires.
Il n'existait qu'un seul remède pour les gens comme moi, une seule échappatoire. Et je l'avais acceptée, mais trop tard.
Même elle n'a pas voulu de moi.
La mort.
Cette cruelle tentatrice qui m'avait laissé succomber à son charme avant de filer à l'anglaise, n'avait pas voulu de moi.
À présent, le paradoxe de ma vie faisait que je ne voulais plus faire de vague alors que je vivais dans une perpétuelle tempête.
Captive d'un destin sans ombre, avec plus de passé que d'avenir.
Les paupières closes, quelques secondes s'écoulèrent. Quelques minutes. Peut-être moins, peut-être plus, jusqu'à ce que les pas de ma marraine ne bravent mon monde de songes où la ballade dramatique de l'inexistant n'augurait absolument rien de bon.
Deux jours que je l'évitai comme la peste et deux jours où elle ne faisait le moindre effort non plus pour remédier à cela, se contentant d'embaumer la maison de sa mauvaise humeur.
Il y régnait une ambiance des jours sans vie.
— C'est l'heure de partir, m'annonça-t-elle.
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TRY TO LOVE | Rédemption| Tome 2
Teen Fiction« 𝘼𝙞𝙢𝙚𝙧 𝙨𝙤𝙣 𝙧𝙖𝙫𝙞𝙨𝙨𝙚𝙪𝙧 𝙣'𝙚𝙨𝙩 𝙥𝙖𝙨 𝙪𝙣𝙚 𝙢𝙞𝙨𝙚 𝙖̀ 𝙢𝙤𝙧𝙩, 𝙘̧𝙖 𝙡𝙚 𝙙𝙚𝙫𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙪𝙣𝙞𝙦𝙪𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙨'𝙞𝙡 𝙩'𝙖𝙞𝙢𝙚 𝙚𝙣 𝙧𝙚𝙩𝙤𝙪𝙧 » Il y a quelque chose de tragique dans deux interdits aux couleurs de la roma...