Colonel Mancini T1/T2

01: émotions dévastatrices

La colère était le premier sentiment qui m'avait touché, celle-ci m'empêchait d'analyser la situation, ce sentiment vous coupait de toute réflexion, elle vous transformait en la pire version de vous même, une version que personne ne soupçonne, même pas vous . Elle vous assiégeait d'un coup sans vous laissez le temps de comprendre ce qu'il se passe, elle vous prend sans vous prévenir et monte sans réfléchir jusqu'à votre bouche vous laissant seul avec vos mots aussi tranchant qu'une lame aiguisée et vous déchirant un peu plus après réflexion , cette colère vous faisais sortir des mots et des pensées que n'existaient pas avant.

"- Lâche moi je vais tout casser ! criais-je avant de balancer tous ce qu'il y avait sur la table.

Seul le bruit du verre claquant sur le sol instantanément résonnait, personne ne pouvait me calmer, personne.

- Dario calme toi je t'en supplie. Me disait Alba au bord des larmes.

- Je la déteste , je la déteste!"

La déception arriva en second plan, j'étais étrangement déçu mais pas d'elle , déçu de moi même, comment j'avais pu croire l'espace d'un instant que je pouvais être aimez ? Moi sérieusement? La déception d'y avoir cru mais aussi la déception que ça se finisse ainsi alors que ça n'aurait jamais du finir. C'est fou comment un mensonge pouvait vous décevoir de tellement de choses, moi qui croyait en l'amour lui même avait fini par me décevoir.

"- J'y ai cru Alba je te jure que j'y ai cru, j'aurais tout donné pour qu'elle aussi m'aime autant que je l'aimais mais je n'étais malheureusement pas à la hauteur de ses sentiments, elle m'a menti et moi j'y ai cru comme un putain d'enfant. L'amour m'a déçu c'est finis je ne veux plus jamais croire en lui "

La tristesse, elle m'a accompagné tous les jours pendant plus d'une année et je pense que c'était la plus dure à supporté. Elle me pesait chaque jour , chaque heure et chaque seconde, elle me rappelait à quel point nous étions heureux ensemble, les sourires si sincères qu'on s'échangeait, les regards rempli de tendresse enfin c'était ce que je croyais. La tristesse te rappelle tous les jours ce que tu as perdu et parfois elle te détruit.

"Je regardais au dessus de ma tête en me rappelant qu'une étoile parmi toute celle présente dans le ciel portait son nom, ça me détruisait autant que ça me réchauffait le cœur, je me demandais si cette tristesse, ce trou béant dans ma poitrine allait se refermer un jour? J'avais la réponse mais la réponse était dans ses bras."

Le déni était le pire sentiment selon moi car même après avoir vu toutes les preuves devant toi , ton cœur et ton cerveau ne veulent rien entendre c'est d'ailleurs la seule et unique fois où les deux organes se mettent d'accord. Je savais que c'était finis qu'elle m'avait menti, trahi et manipuler mais mon cœur ne pouvait s'empêcher de faire l'impasse dessus, tout ce qu'il voulait c'était l'aimer mais moi je voulais qu'il arrête de battre , de battre pour elle. Enfin c'était ce que je croyais.

"- Dario il faut que tu avances , maintenant c'est du passé. M'avait dit Alba.

- Ne t'inquiètes pas petite je suis déjà passé à autre chose!

- Alors dis moi pourquoi tout les soirs tu regardes le ciel avec un regard vide et triste."

Le regret, ce sentiment amère qui restait au fond de vous et qui vous accompagnait avec la tristesse. C'était sans aucun doute le sentiment que je détestais le plus car il vous rappelait tous les jours pourquoi vous étiez dans cette situation et aussi à cause de qui. Mais surtout à cause de lui vous commencé à détester des souvenirs, des souvenirs dans lesquels votre sourire était l'acteur principal. Vous vous remettez en question sans cesse, vous vous demandez comment vous avez pu être aussi aveugle pour ne pas voir ce qui se tramait sous vos yeux, vous vous demandez comment vous avez pu faire confiance aussi facilement. Ce regret vous ronge à tel point que vous vous fermer à tous le monde.