Chapitre 2

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J'arrivais à peine à ouvrir les yeux, les lumières blanches et aveuglantes de la pièce où je me trouvais me brûlaient la rétine. J'essayais de reprendre mes esprits tant bien que mal, mes yeux parcoururent rapidement la pièce. Je vis trois silhouettes près de la porte en face de moi mais je ne parviens pas à les identifier tant ma vue était floue, je les entendais parler mais je ne comprenais pas bien ce qu'ils disaient. Ils chuchotaient.

Tout me revenait soudain en tête, la jeune femme qui était entré au club, les deux hommes qui nous avaient tirés dessus et la seringue qu'elle m'avait administré avant que je perde connaissance.

Je ne savais pas quoi faire, elle m'avait parlé de mon père, et l'expression sur son visage lorsqu'elle l'avait mentionné m'avait permis de comprendre qu'elle ne l'appréciait pas beaucoup. Je commençai à paniquer.

Qui était cette femme ?

Je tentais lentement de me relever, ma tête me faisait atrocement mal. J'observais de nouveau la pièce faiblement, j'étais dans une sorte d'infirmerie. Ma vue redevenait peu à peu normale et je reconnu la femme, le conducteur et l'homme assis côté passager de tout à l'heure.

Leur conversation se stoppa lorsqu'ils me remarquèrent et leur attention se porta sur moi.

Je les regardais pendant plusieurs secondes, anxieuse.

Bonjour Kaira, dit le conducteur en premier.

Je n'osais pas répondre, quelque chose me disait qu'ils ne me voulaient pas de mal, sinon ils l'auraient déjà fait, mais je ne les connaissait pas et eux connaissaient mon père ce qui n'était pas franchement une bonne nouvelle.

Le conducteur s'approcha prudemment de moi comme pour m'assurer qu'il ne me ferait pas de mal, avant de reprendre :

Je m'appelle Gabriel Garcia, lui là-bas c'est Ethan Reid et elle, continua-t-il en pointant la jeune femme du doigt, c'est Emilie Meyer.

Je les regardais tour à tour toujours sans prononcer un seul mot. Ils me souriaient comme si j'étais un enfant qui venait de perdre ses parents dans un parc.

—On ne te fera pas de mal, on veut juste t'aider, continua la fameuse Emilie.

Elle m'avait tout de même piquer pour m'endormir, permettez-moi de douter de leurs intentions. M'aider ? Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que toute cette histoire était encore liée à mon père.

« Tu es en danger »

J'avais tout de suite compris que tout ça recommençait.

M'aider ? Qu'est-ce que mon père a fait cette fois ? Je veux des explications ? Et où est-ce que je suis bordel ?

Au fond j'avais juste peur, j'avais toujours eu peur. Comme si je vivais dans un cauchemar éveillé depuis cette maudite journée.

On ne peut pas t'expliquer, s'exclama le présumé Ethan, tu vas devoir attendre que Kale arrive.

C'est qui lui déjà ?

Elle avait parlé comme si je le connaissais. J'avais du mal à avaler ma salive, ma gorge était sèche et mains devinrent moites. Qu'était-t-il en train de m'arriver ?

Le téléphone d'Ethan se mit soudainement à sonner me surprenant un instant, il se dirigea vers la porte suivi par Gabriel et je me retrouvais seule avec Emilie. Super. Avec un peu de chance elle garderait ses seringues pour elle...

Viens avec moi.

J'hésitais quelques secondes avant d'accepter, ce n'était pas comme si j'avais le choix de toute façon, je n'allais pas rester ici indéfiniment. Je descendis du lit et la suivi, à peine la porte passée, je n'en croyais pas mes yeux. Je n'avais aucune idée d'où j'étais, mais c'était grand, immense même. Je parcourais le bâtiment des yeux, il y avait une cinquantaine de personne qui faisaient je ne savais quoi mais ça avait l'air important. Une boule dans mon ventre se forma lorsque je vis que la plupart de ces personnes étaient armées.

Heart fell first Où les histoires vivent. Découvrez maintenant