Chapitre 43

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L'air frais fouettait mon visage, je pouvais sentir mon nez rosir et quelques mèches de mes cheveux se placèrent devant mes yeux à cause du vent qui soufflait plus que d'habitude. Le ciel était couvert par les nuages qui manquaient de laisser échapper leurs gouttes d'eau. Le temps n'était définitivement pas de notre côté.

Tom se tenait en face de moi, Ethan à ses côtés alors qu'un couteau invisible était planté dans le dos de tous mes amis. Un énorme couteau assez tranchant pour blesser d'un seul et unique coup en s'assurant qu'il fasse mal.

—L'emplacement de l'Organisation ? À celui qui veut t'anéantir... Que veux-tu Meyer ?

—La paix.

Tom se mit à rire à gorge déployée, le son de sa voix résonnait presque, laissant une vague de frisson me parcourir l'épiderme. Un air dégoûté habillait mon visage alors qu'il continuait de rire comme un fou au milieu de son village. La patience me manquait déjà et ce n'était que le début.

—Donne-là moi.

Il cracha ses mots en reprenant son sérieux en un rien de temps. Je pris une mine outrée par le choix de ses mots qui me caractérisait comme du matériel et non comme un être-humain.

—Je ne suis pas un objet, crachai-je à son égard.

Un rictus dessinait ses lèvres fines, il fit un pas vers nous laissant son regard glisser sur les mains enlacées de Kale et moi. Puis, d'un geste rapide, il sortit une arme de sa poche qu'il pointa sur nous sans scrupule.

La main de Kale se posa instinctivement sur mon ventre, pour créer une sorte de barrière alors que j'entendis tout le monde derrière nous dégainer leur arme.

Kale leva la main vers eux pour les interdire de tirer maintenant.

—Elle m'appartient, Kale. C'est ma fille !

C'était au tour de Kale de rire jaune une pointe de mépris dans la voix.

—Ta fille ? Un père est censé protéger son enfant, pas gâcher sa vie en essayant de la tuer et encore moins en posant un million de dollars sur sa tête. On l'a tous plus aimer et protéger en trois mois que toi en toute une vie alors non, elle n'est pas ta fille.

Ce n'était que la vérité, le visage de Tom s'assombrit mais le sourire qu'il trimbalait tout le temps ne disparut pas. Il jouait avec nos nerfs et ça l'amusait. Pour le moment.

—Donne-là moi et je jure de ne plus jamais me mêler de l'Organisation. Tu pourras reprendre tes affaires et accomplir ce que ton père voulait de toi sans plus te soucier de moi. Je... disparaîtrai.

Je levai les yeux au ciel, comme s'ils allaient gober ça. Il ne lâcherai jamais l'Organisation c'était évident, il la voulait, il la convoitait depuis trop longtemps pour juste la laisser tomber pour m'avoir.

Pourtant, Kale ne répondit pas, comme s'il osait réfléchir. Je tournai mon visage vers le sien, le cœur battant à tout rompre et soudain, sa main laissa retomber la mienne le long de mon corps. J'eu un mouvement de recul, essayant de comprendre son geste mais j'en était incapable.

—Kaira contre l'Organisation.

Mon corps se glaça sur place, un courant d'air venu de l'Antarctique me gela m'empêchant de bouger mes membres.

Qu'est-ce qui lui prend ?

—Kale, qu'est-ce que tu fais, entendis-je crier Emilie derrière nous, il bluffe !

Bien sûr qu'il bluffait, il fallait être stupide pour pouvoir croire ne cerait-ce qu'une phrase qui franchissait sa bouche.

—Je n'ai qu'une seule parole, je te le jure.

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