Chapitre 31

108 9 2
                                    

J'étais tétanisée, je voulais prendre la fuite mais mon corps en avait décidé autrement, je n'arrivais pas à bouger le moindre membre de mon corps. J'eu le réflexe de directement chercher Kale et lorsque je le vit, il me remarqua directement se précipitant vers moi.

Il l'avait vu aussi.

Son corps fit soudainement barrière entre moi et mon père, je ne le voyais plus et mon visage submergé par la panique se releva vers Kale.

Il ne t'as pas vu, tout va bien d'accord, Kaira, tenta de me rassurer Kale.

—Non... Je vais faire une crise d'angoisse Kale, ça va pas. J'ai...il faut que je sorte d'ici.

Sans lui laisser le temps de répliquer, je me faufilai entre le monde qu'il y avait pour m'empresser sortir de là. Il faisait trop chaud, j'avais l'impression que l'air me manquait, je n'avais pas assez d'oxygène dans les poumons. Le contact avec l'air frais une fois dehors me fit comme un choc électrique, j'avais l'impression que tous mes sens avaient été multipliés par dix. Ma vue était troublée, je ne savais plus ce que je faisais.

Il y avait trop de monde dehors. La panique me gagna, les gens semblaient beaucoup trop proches de moi.

Je m'éloignai, m'enfonçant dans l'obscurité de la nuit pour finir par me poser contre l'une des façades du château, isolée des invités. Je glissais contre cette même façade pour finir sur le sol froid, ma tête entre mes mains moites et tremblantes.

Kale arriva peu après, il s'accroupit en face de moi et j'eu honte de moi.

Honte d'être comme ça.

Honte d'être dans cet état.

Honte de pleurer à cause de lui.

Honte.

Ma respiration était saccadée, reprendre un souffle normal me paraissait être une tâche impossible.

J'avais peur.

J'avais terriblement peur.

Kaira, regarde-moi s'il te plaît, me supplia Kale.

Je ne relevai pas la tête, c'était impossible.

Je suis là, je vais t'aider. Tu n'es pas seule, je te le promets. J'ai juré de ne pas te lâcher, alors je ne te lâcherais pas d'accord ?

Son index me força à lever le menton pendant qu'une larme dévalai ma joue, mes yeux fixèrent les siens cherchant le réconfort, la sécurité. Ma respiration était toujours aussi irrégulière et mon cœur battait si fort que je croyais qu'on pouvait l'entendre à des kilomètres à la ronde. Je ne pouvais plus respirer c'était insoutenable, mes pleures redoublèrent. Ça faisait si mal. Mon coeur avait mal.

Kale prit soudainement mon visage entre ses mains, me forçant à me concentrer sur lui. Mes yeux fixèrent les siens comme s'ils étaient une sorte de bouée de sauvetage, il prit ma main dans la sienne avant de la placer sur son cœur.

Toujours ce même geste.

Le même qui me calmait instantanément.

Sans que je ne sache pourquoi, ni comment.

Comment pouvait-il être si calme ?

–Regarde-moi mon coeur, je suis là maintenant.

Mon coeur...

Il me souriait et moi, je sentais des millions de papillons se former au creux de mon ventre.

Heart fell first Où les histoires vivent. Découvrez maintenant