Chapitre 20

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Je tenais à tenir ma mère écartée le plus possible de la maison. Je ne voulais pas qu'elle s'approche de trop du groupe, mais je ne pouvais pas non plus aller trop loin. Caleb avait mentionné le fait que le gang dans lequel était mon père était partout à Chicago, sans oublier le fait que j'avais toujours une prime sur ma tête. J'avais tendance à l'oublier un peu trop souvent. Pourtant, un million de dollars sur sa tête ne s'oublie pas, le problème n'était pas encore réglé. Les meilleurs hackers de l'Organisation étaient sur le coup, mais je n'avais plus eu de nouvelles depuis un bout de temps.

A présent, nous dinions dans un petit restaurant espagnol que ma mère avait repéré plus tôt dans la journée. J'avais essayé de lui faire manger fast-food, ce n'était pas son truc et la cuisine espagnole lui manquait déjà, bien que ça ne faisait que très peu de temps qu'elle était ici.

Je regardais ma montre, remarquant que le temps filait. Ça passait tellement vite. Je n'imaginais pas le jour de son départ, je ne savais quand est-ce que j'allais la revoir.

Je serais sûrement morte d'ici là...

Non, je rigole.

Ou pas...

Au moment de payer l'addition, mon téléphone sonna dans mon sac. Je le déverrouillais, c'était Kale, et c'était très inhabituel. Il ne m'envoyait jamais de messages, on se voyait tout le temps donc il n'en avait pas besoin pourtant, je trouvais ça étrange.

« Rentre, vite »

Oui, étrange.

Je ne savais pas comment interpréter ce message, une boule se forma dans mon estomac. Je flippais, il ne m'aurait pas envoyé ce message parce que je lui manquais. Sûrement pas. Ça devait être important. Je déposais le téléphone et regardais ma mère en souriant. Je n'avais aucune idée de la raison de ce message, mais je ne le sentais pas du tout.

—On rentre ? Je suis un peu fatiguée.

Elle hochait la tête et nous prenions la route du retour.

...

Je passais la porte d'entrée et me rendis dans le salon où je vis les garçons.

—Je monte dans ma chambre, d'accord ?

—Oui, vas-y.

Kale, Ethan et Andrew étaient assis sur le canapé, ils avaient stoppé leur discussion dès que nous avions passé le pas de la porte.

Je les interrogeais du regard.

Leur visage à tous les trois était sérieux, concentré même contrarié. Lorsque la porte de la chambre à l'étage claqua, je leur demandai :

—Expliquez-moi ce qui se passe, vous me faites flipper là.

Je m'asseyais sur le fauteuil attendant que l'un d'eux ne prenne la parole.

—Il ne faut plus que tu sortes seule sans l'un de nous jusqu'à nouvel ordre, dit Ethan.

Ok. C'est tout ? Ils se sont pris pour mon père ou quoi ?

Sans mauvais jeu de mots bien sûr...

—Je peux savoir au moins pourquoi je suis privée de sortie, demandai-je ironiquement.

—Une voiture a suivi Ethan quand il rentrait pour me voir, il a tourné dans la ville pendant une heure pour éviter de donner la moindre indication sur où vivait-on, mais ils commencent à nous chercher et probablement à perdre patience. On doit se montrer prudent, tous, raconta Kale.

Mes mains devinrent moites, je n'aimais pas le sentiment que je ressentais à cet instant, la peur, l'insécurité. Comment allait-on faire pour ne pas se faire repérer ? Ça allait bien finir pas arriver, c'était certain. Quand ? C'était une autre question.

Heart fell first Où les histoires vivent. Découvrez maintenant