Chapitre 19

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19h04.

Je mourais de froid dehors, assise sur la balancelle alors qu'il pleuvait à torrents. Mes cheveux étaient mouillés et mes mains étaient congelées. Ma tenue n'était pas adaptée pour une nuit de novembre aussi froide. J'étais épuisée, autant sur le plan physique que mental. Depuis une semaine, je suivais les entraînements intensifs de James, j'avais l'impression de ne plus avoir de muscles.

Un corps vint se poser à côté de moi, Gabriel déposa sa veste sur mes épaules. Je lui souriais, il ne me parlait pas, se contentant de ce simple geste. Je ne voulais pas parler, juste le silence suffisait et le bruit de la pluie en l'occurrence.

Emilie voulait organiser une soirée pour qu'on soit tous ensemble. Elle pensait que le moral de tout le monde était à zéro.

Il fait froid, Kaira. Rentre, tu vas tomber malade, me lança Gabriel.

Au même moment, mon téléphone se mit à vibrer dans ma poche. Je décrochais en apercevant que c'était ma mère qui m'appelait, Gabriel se leva pour retourner à l'intérieur.

Je fronçais les sourcils en remarquant en regardant l'heure. Il n'était que quatre heure du matin en Espagne. Pourquoi appelait-t-elle maintenant ? Je commençais à m'inquiéter.

Allô, maman ?

—Ma chérie, comment tu vas ?

J'eu du mal à entendre ce qu'elle disait, il y avait du bruit autour d'elle.

Je vais bien et toi, où es-tu ? Je t'entends très mal.

—A l'aéroport ma chérie.

J'avalais ma salive de travers. Je me redressais rapidement, que faisait-elle à l'aéroport ? À cette heure-ci ?

Kaira, tu es toujours là ?

—Euh, oui, mamà qu'est-ce que tu fais dans un aéroport ?

J'avais du mal à l'entendre tant il y avait du bruit autour d'elle.

Je voulais te faire une surprise en venant te voir, mais Amélia m'a dit que tu n'étais plus à San Francisco.

Oh misère, c'est pas vrai...

Je posais ma main sur mon front, tenir un mensonge sur mon travail n'était pas compliqué, mais ça, je ne savais pas ce que j'allais faire pour me sortir de là. Elle avait choisi le pire moment pour venir.

À ce moment-là, je priais de toutes mes forces pour qu'Amélie aie menti. N'importe quel mensonge m'aurait suffit tant qu'elle n'avait pas mentionné le fait que je trainais dans des affaires de gangs.

Même une histoire de vaisseau spatial, tout et n'importe quoi m'aurait soulagée.

Elle m'a dit que tu étais parti en voyage avec tes collègues du café.

Je souriais et soupirais de soulagement. Avais-je déjà mentionné à quel point j'aimais Amélia ?

Ok, c'était déjà plus simple à expliquer.

Oui maman c'est ça, je suis à Chicago.

—Je sais Amélia me l'a dit, je prends l'avion dans une heure, j'arrivais à Chicago demain dans la matinée.

Non, non, non. Ce n'était pas du tout le moment. Il ne fallait pas qu'elle vienne, je ne pouvais pas lui dire, elle ne pouvait pas savoir. Je ne voulais pas qu'elle sache. Elle ne sera probablement pas en sécurité ici. Je voulais la tenir à l'écart de tout ça le plus possible, mais là, elle ne me facilitait pas la tâche.

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