Chapitre 23

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Je soupirai en avalant une énième gorgée de café. Je peinais à marcher tant mes jambes me semblaient peser une tonne. Juste après l'intervention de Gabriel, la soirée, enfin, la nuit s'était éternisée jusqu'à six heure du matin. Je me rappelais m'être plusieurs fois endormie sur l'épaule d'Emilie tellement c'était long.

La question principale était de savoir qui exactement avait suivi Ethan en voiture il y a quelques jours. Ils voulaient savoir si Will était dans la voiture avec les autres mais celui-ci ne voulait rien dire et pour être honnête, ça commençait à sérieusement énerver Kale qui avait fait des allers-retours toute la nuit pour tenter d'avoir la moindre information.

L'inquiétude se faisait ressentir dans le groupe, en sachant que nos ennemis étaient ici à Chicago, on espérait que personne ne trouve l'endroit exacte de l'Organisation. Bien qu'elle se trouvait dans un coin paumé où peu de personnes et de voitures passaient et que de l'extérieur tout était fait de sorte à ce qu'elle ressemble plus à un bâtiment d'entreprise, cette éventualité n'était pas envisageable.

À présent, il fallait qu'on retourne à l'Organisation en pleine après-midi. J'aurais préféré rester dormir et rattraper mes heures de sommeil mais James me tuerais sûrement si je ratais encore un entraînement. J'en avais déjà manqué pas mal.

Presque tous, en fait.

Kale aurait pu rester lui au contraire, mais je doutais fortement qu'il me laisse conduire sa voiture...

Dépêche-toi ! Je vais être en retard et James va me tuer, criai-je de la cuisine.

Kale descendit peu après alors que je regardais l'heure toutes les deux minutes pour le presser davantage.

T'es désagréable, tu le sais ça ?

—Et toi t'es sacrément agaçant !

Je me dirigeai vers le hall pour enfiler ma veste et mettre rapidement mes chaussures.

J'ai le droit d'être agaçant puisque si on en est là c'est de ta faute, dit-il en me pointant du doigt.

Je rêve ? De ma faute, lui hurlai-je en pleine figure pendant qu'il ouvrit la porte.

Je sortis et me dirigeai vers la voiture, j'ouvrai la portière et je n'eu même pas le temps de mettre ma ceinture que Kale continua ses reproches.

Si tu avais dit ce que tu avais vu cette nuit-là, on n'en serait sûrement pas là je te signale, cria-t-il à son tour.

C'est de MA FAUTE si un putain de mec est attaché dans la putain de cave de ta putain d'Organisation !

Je n'arrivais pas à croire qu'il avait le culot de dire ça.

Tu pourrais arrêter de me faire des reproches sur absolument tout ce qu'il se passe dans ta vie ! J'EN PEUX PLUS JE SATURE ! Tu comprendras quand que t'es complètement cinglé de me détester pour quelque chose que je n'ai même pas fait !

On roulait depuis dix minutes et les mots continuaient à sortir de ma bouche sans scrupule.

–Une poule au milieu de la route ? Ma faute ! Le réchauffement climatique ? Ma faute ! La disparition des dinosaures ? Oh, Ma faute aussi ! T'es complètement-

-Tais-toi !

Excuse-moi ?

Je le regardai d'un air ahuri, la bouche ouverte alors que son regard ne quittait pas le rétroviseur.

Tait-toi ?!

J'étais prête à attaquer de nouveau mais son visage me coupa dans mon élan d'insultes.

Heart fell first Où les histoires vivent. Découvrez maintenant