- Malingre, crachais-je.
- T'as qu'à le faire, râlait-il à son tour.
Je saisis son téléphone, et me racla la gorge avant de dire :
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.Je repris ma respiration sans avoir regardé son téléphone une seule fois.
- Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.Mes yeux s'étaient tournaient sur quelques mots du poème, je le connaissais mais pas par cœur.
- C'est bon j'ai compris, ta un bon accent Français.
Ses mots soufflaient comme une médaille accroché à mon cou, il récupérait son téléphone et se rallongea dans l'herbe.
Je m'étais levée pour lui prouver toute ma dévotion, mais me rassis loin de lui.
Un silence vint nous envelopper, et cela m'apaisai quelques secondes.
- A part ta mère, ta de la famille ? Me questionnait-il sans prendre la peine de se lever.
Quelque peu irrité par sa question, je décidais de ne pas lui répondre.
Face à mon silence, il releva son torse, et chercha mon regard.
- Tu veux répondre ? Ou tu fais silence radio ?
- La deuxième option ma l'air approprié.
- Ok, on a qu'a...se poser une question chacun.
Je me relevai subitement, bien plus intéressais par son offre.
Je m'assis en tailleur face à lui, et il resta sur l'herbe à moitié allongé.
- Répond à ma question, demandait-il calmement.
- Oui j'ai un père, et une sœur.
Ma voix avait du se rouer, car ses sourcils se froncèrent.
Je raclais ma gorge avant de lui demander :
Et toi, tu as de la fratrie ?
- Ouais, un petit frère.
- Il a quel âge ?
- J'en sais rien, ca change tous les ans, c'est relou.
J'émis un léger rire, et pris mon sérieux quand j'observai un sourire entre ses lèvres.
- En vrai, en quelle année est-il né ? Demandais-je.
- Deux-milles dix sept, m'informait-il.
- Il a donc...six ans, concluais-je en quelques secondes à peine.
- Si tu le dis.
Je m'abstins de rire, et me rassis correctement en étendant ma jambe gauche.
- Pourquoi tu as déménagé ?
- Mon père à laissé trop de souvenir en Italie, quand il est mort.
Son regard se remplit d'un voile sombre, il a dut comprendre que l'on venait de toucher un sujet sensible.
- Et toi, tu as des origines ?

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Violin and Piano
RomanceUne harmonie céleste ! Le violon, c'est un instrument si doux. Le piano lui aussi peut être doux, mais si rauque à la fois. Ces deux instruments peuvent faire un merveilleux combo ensemble. Mais si l'un déteste l'autre, c'est bien plus compliqué...