Violin and Piano

Chapitre 18

Je me réveillais lentement, mon corps se rendait compte de notre position. Et mon cerveau du « notre ».

Le corps nus de Damon me réchauffait et je saisis le déni pour me coller contre lui.

La lumière du jour éblouissait mes yeux, j'entendis Damon grogner et se retourner vers moi.

Il avait les yeux fermés et le nez plissé par la colère.

J'effleurai son nez avec mon doigt, et ses traits s'adoucissaient instantanément.

Nos souffles se mélangeaient je j'observais son visage du matin, il avançait ses lèvres vers les miennes en cul de poule.

Ses yeux toujours clos il avait faufilé ses mains dans mon dos pour ma rapprocher de lui.

Il sortit un son étrange d'entre ses lèvres, et essaya de m'embrasser.

Mais je reculais toujours plus.

A bout de patience, il saisit ma mâchoire et posa violemment ses lèvres contre les miennes.

Les yeux toujours clos, je séparais nos lèvres.

Dans un élan de fatigue il déposa sa tête contre ma poitrine sous la couette.

Il mordilla mon sein et je lui frappai l'arrière de sa tête.

Il continua de grogné et il releva sa tête, ses yeux s'ouvrirent et il sourit en continuant de pousser ses lèvres vers les miennes.

Ses lèvres en cul de poule me font de l'œil un instant, puis je me ressaisis quand j'entendis des pas derrière la porte.

Quelqu'un toqua, et ma mère entra, elle ouvrit grand ses bras et sauta sur le lit.

Damon ne fut pas surpris et lui rendit son étreinte.

- J'ai eu peur de vous trouver en levrette, j'ai préféré toquer, avouait-elle en embrassant nos joues à tour de rôle.

Damon riait, et se repositionna en se surélevant de son bras, sa tête appuyait dans sa main.

- Bon, on baise ou on boit ? Parce que moi j'ai pas soif !

Damon continuait de rire, et j'acquiesçais un sourire en remontant la couette sur ma poitrine nue.

- Je vous propose un truc, commença ma mère en se frottant les mains, vous vous préparer, on va manger en ville, et ensuite on peut aller voir un film, une pièce de théâtre ou aller faire un bowling ?

Anguille sous roche...

J'allais lui demander qu'est-ce qu'elle voulait en échange mais Damon répondit trop vite.

- Ouais, moi ça me va, avait-il dit en se tournant vers moi un sourire aux lèvres.

Je fronçais des sourcils en me tournant vers lui.

- C'était toi il y a cinq secondes qui ne pipait pas un mot, et la toujours toi, qui viens de faire une phrase complète avec un sujet, verbe, adverbe-...

- Ly, je suis juste poli.

Il me toisa du regard et je le fusillai alors que ma mère ouvrit en grand sa bouche.

- Ly ? Tu...vous êtes pas que sex-friends ? Questionne ma mère, d'un coup plus curieuse que jamais.

- Mama ! Sors de là ! Lui ordonnais-je en montrant la porte.

Elle grimaça mais obéit à contre cœur.

Quand la porte claqua et que ses pas résonnaient en bas, je m'assis sur mon lit, et tenais toujours la couette et le pointa avec ma deuxième main.