Chapitre 11

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Courir, sauter, courir, sauter, encore...et...encore.

Saute.

Cours.

Saute.

Rend les fières.

Le mentale, c'est ta destinés.

- Allez encore trois tours !

Mes pieds trottinait contre le béton froid, je sentais mes muscles tendues, j'avais mal.

Continuant de courir autour du quatre-cent mètres, j'exécutais les ordres de Damon.

En essuyant mon front avec ma main, un vertige me prit. Je fis abstraction de ce geste et continuai.

Je tremblais, mes membres hurlaient d'arrêter.

Les Bears m'encourageaient, et je gardais la tête haute.

Tout ça pour une chaussure...

Mes pas avançaient tout seul, j'essuyais une larme qui coulait le long de ma joue.

Cours, saute.

Tu vas y arriver.

- Allez ! Plus vite ! Saute !

Damon m'avait crié dessus pendant quasiment deux heures.

Je brulais de rage, et de fatigue.

- Tu vas la tuer, crachait Dixon alors que je passais devant eux.

Ma respiration était irrégulière, et je prenais de petite bouffé.

- Respire, tu vas crever, me conseilla un de Bears.

Quelques garçons s'étaient rassemblés, observant le spectacle.

- Allez, deux tours ! Cria Damon à l'autre bout du terrain.

Allez Lyra, vas-y.

- Tu peux le faire !

Des voix que je ne connaissais pas m'encourageais, je continuais de courir, et sautais par-dessus les haies.

Saute, cours, saute, cours.

Encore, allez...

Je devais faire une dizaine de pas avant de finir, je serrais mes ongles dans ma peau et contractais ma mâchoire.

- Bouge ton cul Lane ! Cria Damon.

Je grognais de douleur, mais continuai jusqu'à l'arriver.

A peine avais-je posé mon pied sur la ligne, je m'effondrais au sol.

Des applaudissements retentirent, mon euphorie était bien trop faible fasse à mes courbatures.

Les gens m'acclamèrent, Dean vint me porter pour que je sois droite.

Même Dixon était là, fier de ce que j'avais accomplie.

Pour certain ce n'était rien, dix tours de quatre cent mètre en trottinant.

- Bah tu vois, t'as réussi, prononçait Damon en croisant ses bras sur sa poitrine.

- Tu...me dois...des chaussures, lui rappelais-je en allaitant.

- Ouais, commençait-il en m'aidant à me lever, allez on continue !

Je repris mon souffle, et ne me gênais pas pour m'appuyais de tout mon poids sur lui.

Quand nous fûmes éloignés des autres je lui crachai sans scrupule :

Vas crever en enfer.

- Je t'emmènerais aux bras de Satan.

Violin and PianoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant