DÉTESTE-MOI

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐈

— Je peux savoir ce que tu fou ici ?

Je soupire

— Écoute que tu le veuilles ou non c'est autant ta chambre que la mienne et je ne vais pas m'amuser à aller dormir chez des gens juste parce que tu me l'a demandé.

Lucas mord son éternelle barre à la pomme et ricane ce qui me vaut un air d'incompréhension.

— D'ailleurs tu me dois un capri-sun.

— Quoi ?

— Il y en avait huit mais il en reste sept. À moins que je sois somnambule, ce n'est pas moi qui l'ai bu.

— Mais t'es vraiment pas possible ?

— T'a raison, je vais me contenter d'aller me coucher pour aujourd'hui. Bonne nuit gamine.

— Bonne nuit ?

Il secoue la tête et entre dans sa chambre.

Ce qui viens de ce passer est très peu Commode. Moi qui pensais qu'après tous ses avertissements je finirais par prononcer mes derniers mots devant lui, il n'en est rien.

Je me déshabille et me met en pyjama toujours méfiante en jetant quelques coup d'œil prudent vers l'encadrement de la porte de ma chambre comme si une catastrophe allait arriver d'une minute à l'autre.

Je deviens complètement parano...

Je prend alors mon ordinateur chassant mes pensées hétérogènes, et le pose sur mes jambes.

Après quelques minutes de recherches intense sur Netflix, je lance finalement un épisode espérant ne pas perdre des heures de ma vie sur cette série avant de poser un coussin derrière mon dos pour pouvoir demeurer dans une position confortable.

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J'ai l'étrange sensation qu'un liquide froid et sentent fort se déverse sur mon corps.
Je me réveille en sursaut et cligne des yeux avant de voir la chose, ou plutôt... la personne qui à perturber mon sommeil.

C'était Lucas.

Avec une bouteille d'alcool dans les mains.

C'était plutôt marrant, avant que je me rendre compte que ce dernier renversait naturellement de l'alcool sur moi.

— BORDEL QU'EST CE QUE TU FOUS !?
Hurlais-je en sursautant de mon lit avant de me couvrir le visage

— Bonjour d'abord.

— PUTAIN ARRÊTE !

Ses mouvement finissent par se stopper. D'un air nonchalant , il vient glisser une cigarette entre ses lèvres celles-ci étirées en un large sourire mesquin.

— À quoi est-ce que tu joues ?!

— Je t'avais prévenue, mais comme apparemment tu ne veux pas m'écouter. J'emploie les grands moyens...

Mes cheveux, mes si précieux cheveux sont imbibés de whisky ou je ne sais quel autre substance illicite. Des gouttelettes arrive à se frayer un chemin jusque dans l'intérieur de ma bouche : un besoin urgent de me la rincer se fait ressentir.

— T'es ridicule.

— Lève toi c'est l'heure d'aller en cours. À part si tu veux être un peu plus mouiller ?

Je me lève frigorifié et m'engouffre dans la salle de bain prenant soin de le pousser avec mon épaule.

Mes narines me brûlent : j'empeste la boisson.