Le Journal d'un Vampire: Vie et Mort(ROMANCE/HORREUR)[MATURE][PUBLIC AVERTI]

Chapitre Deux: Les Cauchemars Des Frères Salvatore (Épisode I)

     Sous le regard horrifié de Bonnie Bennett, Damon Salvatore s'était débattu toute la nuit comme un forcené. S'il n'avait pas été attaché au lit, il l'aurait frappé depuis belle lurette. Le jeune homme avait fini par devenir paisible et sombrer dans un sommeil calme sans soubresaut. Il avait tout de même le visage contracté à cause de ses cauchemars de jadis. 

      Le ventre gargouillant, la sorcière s'extirpa du lit. Affamé, elle se dit que Damon serait dans le même état à son réveil. Elle ne désirait pas lui servir d'encas. Bonnie écarta une mèche rebelle d'ébène du front de son centre d'intérêt. Elle déposa un doux baiser sur sa tempe. Malgré tout, elle était comblée, maintenant, qu'il était de retour parmi eux. 

C'est égoïste, mais tant pis!

      Elle enfila un polo par-dessus son haut de pyjama. Le froid lui transperçait les os. Elle glissa les pieds dans ses pantoufles. Bonnie descendit au rez-de-chaussée. Elle s'occupa du feu. La jeune Bennett jeta une bûche et une allumette enflammée dans l'antre. Elle s'occupa de la braise avec le tisonnier. Elle rajouta du papier. Des crépitements retentirent de l'antre. 

     Rassérénée, Bonnie gagna la cuisine. La femme sortit ses ingrédients pour un déjeuner. Elle alluma la cafetière. En versant de l'eau dans le réservoir, elle but son jus d'orange. Elle s'empara du contenant à café moulu. Rapidement, elle en plaça dans le filtre recyclable. Bonnie appuya sur le bouton pour infuser la décoction. Un bruit de démarrage résonna. Pendant ce temps, elle cassait des œufs, incorporait son lait et sa farine dans un bol tout en fouettant avec énergie. Sa tasse se remplissait lentement. En simultané, elle chauffa du beurre et de l'huile dans une poêle. Elle y répandit son mélange. Un grésillement lui parvint aux oreilles. 

    Quand toutes ses crêpes furent cuites, elle finalisa son café. Elle disposa le tout sur un plateau de bois. Elle mit une fourchette et un couteau près de son assiette. Ensuite, elle fouilla dans le réfrigérateur à la recherche de poche de sang. Elle la dénicha. Bonnie prit un couteau tranchant et pointu. Elle empoigna leur déjeuner. Rayonnante, elle retourna à l'étage. 

    Lorsqu'elle entra dans la chambre, Damon s'éveillait. Il parut songeur. Le vampire tourna la tête et la vit. Ses yeux s'illuminèrent. Un sourire immense éclaira son visage. Il n'y avait aucun doute: Il était heureux de la voir. Bonnie s'empressa de le saluer. Cette dernière s'approcha puis s'installa dans le lit. Elle s'enquit avec délicatesse: 

- Veux-tu que je te détache? 

Le regard mélancolique, Damon marmotta: 

- Non. 

- Mais...

- Non, Bonnie! S'énerva Damon, subitement. Je ne me fais pas confiance pour le moment. N'insiste pas, s'il te plaît, supplia-t-il, malheureux. 

- Comme tu voudras. Tu as faim? S'informa-t-elle en lui montrant la poche de sang. 

- Oui, terriblement. 

     Bonnie saisit le couteau aiguisé. D'un coup sec, elle fendit l'emballage de plastique. Elle le porta aux lèvres de Damon. Ce dernier s'abreuva longuement. Une fois qu'il eût terminé, elle le nettoya avec douceur. 

- Merci, chuchota Damon, un peu gêné. 

- Tu m'en veux pour Elena?

- Non. Elle est au paradis, j'en suis certain. Il sourit, nostalgique. Tu sais à quel point, elle détestait sa forme vampirique! Précisa Damon avec un rire amusé. 

- C'est vrai, confirma Bonnie avant d'entamer son repas. 

***

     Kai Parker descendit à l'arrêt de bus avec son sac. Il contenait tout le nécessaire pour son plan diabolique. Le sorcier maléfique ajusta sa capuche. Son chandail n'était pas très chaud. Cependant, le temps n'était pas glacial. Il pleuvait seulement à boire debout. 

     Le jeune homme s'enfonça dans la forêt ténébreuse. Il gagna son repaire. La grotte sombre semblait inhabitée. Cependant, lorsqu'il pénétra dans l'antre, un faible bruit de succion lui parvint. Malachai sourit, cynique. Silas se nourrissait. Quand il s'enfouit davantage dans le néant, il le découvrit. Éclairé par une chandelle dont la lumière vacillait, il se repaissait d'un cadavre encore frais. La pauvre créature remuait faiblement des doigts. 

    Le chef laissa son acolyte tranquille. Il se dirigea vers son endroit. Il s'arrêta à celui de Quetsiyah. Recroquevillée sur un vieux fauteuil, cette dernière dormait. Un drap mince la couvrait. Kai s'avança. Il saisit la doudou qu'il lui avait acheté. Il enveloppa, doucement, la jeune femme. Quetsiyah était la seule personne qu'il respectait. Elle était toujours aimable et disponible pour lui. Ce qui semblait rarissime dans la vie de Kai Parker. Il la quitta pour se rendre dans son coin. 

     Ravi d'être enfin chez lui, il réanima les flammes dans l'antre d'un tour de poignet. Le feu dévorait le bois avec frénésie. La chaleur se répandit. Kai posa son sac près d'une table où trônait une boule de cristal translucide. Il extirpa ses provisions et les installa sur la table. Il chercha son récipient et son mortier. Kai les dénicha près du feu. Mécontent, le magicien jura. 

   Qui a déplacé mes affaires?

     Il retourna à son plan de travail. Il balança ses ingrédients dans le bol. Il les pila vivement. Kai réfléchit à ses manigances en faisant apparaître ses victimes dans sa sphère. Damon Salvatore surgit sous ses yeux. Malachai termina sa préparation. Il s'empara de deux poupées. Il sélectionna celle de l'aîné des frères. Il y versa le sang de celui-ci que Quetsiyah avait récolté dans une fiole, le jour de son enterrement. Un véritable jeu d'enfant pour cette dernière. Il versa le liquide rougeâtre sur l'effigie. Il la déposa. Le sorcier maléfique récupéra celle de Stefan et la cousue sur l'un de ses journaux. Concentré, Kai psalmodia. Les deux figurines s'embrassèrent. Kai sourit, satisfait. Il savoura cette petit victoire contre ses ennemis jurés. Grâce à cette malédiction: Stefan Salvatore serait affamé sans possibilité d'assouvissement et Damon serait rongé de cauchemars plus horrible les uns que les autres à l'infini. Kai se frotta les mains de réjouissance. La jubilation était à son summum. Il s'installa dans son fauteuil en scrutant les braises qui ravageaient les copeaux.  

Fin du deuxième chapitre( Épisode 1)

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