Le Journal d'un Vampire: Vie et Mort(ROMANCE/HORREUR)[MATURE][PUBLIC AVERTI]

Deuxième Chapitre: Les Cauchemars des Frères Salvatore (Épisode II)

      Lorsque Damon Salvatore s'éveilla, Bonnie Bennett sortait de la salle de bain. Il paraissait vidé et agité, mais résolu. Il la fixa et elle soutint son regard sans ciller. Il lui demanda avec fermeté:

- J'aimerais que tu me libères.

     Bonnie sembla ravie. Elle était amplement d'accord avec cette idée. Elle accourut et manqua de s'affaler de tout son long sur le lit en se prennant les pieds dans ses pantouffles. Damon pouffa devant cette maladresse. Il savait qu'elle serait heureuse de le délivrer. Simplement, il n'avait pas imaginé à quel point. Bonnie défit ses liens avec vivacité.

     Une fois détaché, Damon frictionna ses poignets abîmés et rougis. Ils irradiaient et lui faisaient terriblement mal. Il se redressa puis s'extirpa du lit avec difficulté. Ses membres refusaient de lui obéir. Bonnie le rejoignit. Il l'aida à se lever. Damon la remercia d'un sourire. Ses yeux brillaient de reconnaissance. Elle se pressa contre lui en murmurant à son oreille:

- Je suis tellement contente que nous soyons réunis à nouveau! Si tu savais à quel point!

- Oh, je sais, badina-t-il en esquissant une moue amusée.

    Elle rigola puis s'enquit avec tendresse:

- Tu as faim?

- Un peu.

- Allons en bas, proposa-t-elle en le guidant vers la sortie puis le gigantesque escalier central.

     Ils descendirent les marches jusqu'au rez-de-chaussée. La cuisine était vide et la salle à manger aussi. Visiblement, Caroline et Stefan optaient pour la grasse matinée. Bonnie installa Damon à la table. Elle le délaissa pour fouiller dans le réfrigérateur. Elle saisit une poche de sang dont elle vida la moitié du contenu dans un verre. Elle revint vers l'ainé des Salvatore et lui remit. Il l'empoigna avant de boire quelques gorgées, affamé.

- Même pas de remerciements? le taquina-t-elle avec un clin d'oeil malicieux.

- Non, trop assoifé! rétorque-t-il en terminant sa portion. Je peux en avoir d'autre?

- Bien entendu, répondit-elle en s'empressant de le resservir.

     Ensuite, Bonnie se rendit à la cafétière. Elle l'alluma, moulu ses grains et remplit le compartiment à eau. Elle ajouta la poudre dans la machine et la démarra. Sa décoction s'infusa rapidement. Elle mélangea crème et sucre dans sa tasse. Elle porta le liquide chaud à ses lèvres. Elle s'abreuva lentement.

   Elle déposa son breuvage et chercha ses ingrédients pour son déjeuner. Elle comptait préparer des pancakes. Elle chauffa la poêle avec du beurre et de l'huile. Elle jeta tous ses aliments dans un grand bol et les fouetta pour les incorporer puis elle les vida minutieusement. Quelques minutes plus tard, Bonnie obtenait une assiette emplie de crêpes appétissantes et bien dorées. Elle retourna près de Damon avec son repas complet. Elle lui indiqua de l'accompagner à l'extérieur.

- Manger dehors te fera du bien.

    D'une main, elle déverrouilla la porte patio puis elle la tira. Elle se dirigea vers les chaises pliantes et un meuble plat et rond. Ils s'assirent confortablement. Bonnie et Damon se souhaitèrent «bon appétit». Ils continuèrent leur repas. Damon contemplait la nature, songeur. Bonnie le remarqua et l'interrogea:

- Tu veux en parler?

     Damon soupira, las.

- De toute façon: te connaissant si je ne parle pas, tu ne lâcheras pas le morceau. Tu es un véritable buldog quand tu veux.

- Je vais prendre cela comme un compliment, conclut-elle en haussant les épaules avec nonchalance.

     Damon leva les yeux au ciel, ironique. Il largua avec sarcasme: