C'était donc ici, à cet endroit que tout avait commencé. Je ressentait une certaine pression, un sentiment indescriptible. Il faisait froid, la brise hivernale soufflait sur mon visage. Je m'avançais d'un pas décidé et m'assis sur ce banc.
- Ouille, c'est froid aussi, pensais-je.
J'ouvris mon sac, je les sortis, les fameux patins que ma mère m'avait donné, elle répétait sans cesse qu'ils étaient très précieux et que c'était un cadeau de mon père quand ils étaient jeunes. Mon père, je ne l'ai jamais connu, elle me racontait qu'il avait disparu en voulant protéger la ville. Il était mort en héros et à chaque fois que les gens s'adressaient à moi, je sentais toujours cette espèce de bienséance à cause de mon père.
- Raaaah je ne suis et ne serais jamais comme lui !!
J'enfilai les patins et me mit debout, je faillis tomber. Pas facile finalement, je m'attendais à quelque chose de plus intuitif. Bon je devais le faire, je levai la jambe et commençai à marcher, je dû me tenir tout de même à la rambarde pour ne pas tomber. Après plusieurs tentatives et soupirs, j'atteignais enfin la patinoire, je posais le premier patin et tout de suite ma jambe fila et sans avoir eu le temps de comprendre je me retrouvais par terre.
La glace était bien dure et si fraîche, je restais ainsi quelques instants à contempler le ciel. Il était magnifique, rempli d'étoiles et dégagé.
- Parfait pour patiner n'est-ce pas ?
Je sursautais malgré que je sois par terre, et me retournai pour voir qui avait parlé.
- Qui....qui est là ? demandai-je d'une voix tremblante.
Je ne vis personne, je tournais la tête dans tous les sens et pourtant toujours rien. J'avais dû rêver, je me remis debout et les jambes tremblotantes, je m'élançai sur la glace et à ma grande surprise je ne tombai pas. Plus fort encore je prenais de la vitesse, c'était une sensation incroyable, la vitesse me faisait pourfendre le vent, je ressentais son souffle glacé sur mes joues, les lumières des lampadaires virevoltaient autour de moi comme si nous dansions accompagnés de la douce musique de la nuit.
Cette scène semblait durer une éternité, je me trouvais dans un autre monde, une autre dimension. Je me sentais si bien, en harmonie avec les patins que j'en oubliais presque qui j'étais. Soudain j'entendis :
- Ne fais qu'un avec la neige et elle ne fera qu'un avec toi.
Encore une fois j'entendais cette voix, pourtant cette fois-ci cela m'avait semblé normal si naturel. Je fermai les yeux et pris une grande inspiration. Je la voyais, si grande, si majestueuse parée de son manteau blanc ; la neige. Elle m'appelait, elle m'entraînait dans sa danse grâcieuse. Je le sentais, elle me recouvrait, elle s'emparait de mon être entier.
Sans m'en rendre compte mon alter s'était activé, en effet je possédais l'alter de mon père mais seulement celui de la glace mais il était différent selon les dires de ma mère. Si mon père maniait la glace moi je modulais la neige. En quoi cela était différent ? Je ne saurais le dire mais pour ce qui était en ce moment elle ressortait de tout mon corps mais d'une manière si douce, elle scintillait à la lueur des étoiles et semblait si envoûtante. Puis je rouvris les yeux et m'arrêtai, je regardai autour de moi et plus rien, plus un bruit ; le temps semblait s'être arrêté pour assister à ce spectacle. La respiration haletante qui renvoyait de la buée. J'étais seul, au milieu de la piste, seul avec moi-même. Sans un mot, je repartis chez moi, le cœur battant si fort.
- Quel magnifique spectacle...
En rentrant à la maison, je vis ma mère dans la cuisine entrain de tranquillement préparer le dîner. Elle sifflotait un air tout en découpant les légumes, je souris et montais dans ma chambre. Je posai les patins sur mon bureau et me jetai sur mon lit, je ressentais encore les émotions de ce moment hors du temps. Rien à faire cela ne partait pas, ma mère m'appela pour manger.
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mon cadeau de Noël, c'est toi
FanfictionBientôt les fêtes de Noël, où nous retrouvons nos chers apprentis héros une semaine avant les vacances tant attendues. Certains ont déjà préparé leur cadeau, d'autres n'ont aucunes idées. Mais deux élèves ne s'attendent sûrement pas à recevoir un c...