"Monsieur Yaoyorozu"

887 35 142
                                    

Point de vue (Shoto) :

Qui vient de dire cela, je me retourne et manque de lui coller mon poing dans sa figure tant l'envie me démange. Mais je retiens, on parle de mon stupide, idiot de frère : Natsuo. D'ailleurs que fait-il ici ? Et le plus important :

- Depuis quand tu es ici ? questionnai-je.

Il me regarde avec un large sourire et commence à tourner autour de moi et souris encore plus. Lui, je ne le sens pas, je pense qu'il a fait ou vu quelque chose qu'il ne fallait pas, c'est lui tout craché. Toujours là où il ne faut pas.

- Bon, que me veux-tu ? demandai-je avec une pointe d'agacement dans la voix.

- Oh...rien...j'admire juste un patineur après l'effort, rétorqua Natsuo.

A l'entente du mot « patineur », j'ai des sueurs froides qui me parcourent tout le dos, j'ai la tête qui commence à tourner et je sens mon corps vaciller. Comment cela « patineur » ? Ne me dites pas qu'il nous a vu, non j'espère me tromper. Mais venant de lui, impossible que ce soit une coïncidence.

- Si tu répètes à Fuyumi ce que tu as vu, je jure de te tuer sur le champ, dis-je en lançant un regard meurtrier.

- Ne t'inquiète pas, je ne lui dirais rien, en tout cas pas à elle, chuchota-t-il tout en commençant à s'éloigner.

- Comment ça « pas à elle », ne me dis pas que tu en as parlé à ce fumier de père ! m'exclamai-je.

- Non, non rassure toi pas à lui, mais à maman. Comme tu ne venais plus la voir, elle voulait avoir de tes nouvelles et je lui ai envoyé une toute petite vidéo, déclara-t-il.

Bon je me sens rassuré si ce n'est qu'à ma mère, je lui en veux quand même pour cela mais si cela fait plaisir à mère, alors cela me va. La prochaine fois que sa copine vient à la maison, j'aurais une petite vengeance à prendre. Mais l'heure n'est plus au sermon, si je ne me dépêche pas, c'est Aizawa qui va me la faire le sermon et je n'ai aucune envie de cela.

Point de vue (Momo) :

Cela fait dix minutes que je suis enfermée dans ma chambre, allongée sur mon lit, la tête prête à exploser.

« Était-ce réel ? »

Cette question me traverse mon esprit, passe et repasse depuis maintenant une heure, comment Shoto Todoroki et moi avons-nous pu faire tout cela en une seule après-midi ? Comment mon cœur a-t-il fait pour tenir autant ? tandis que je me pose toutes ces questions, quelqu'un toque subitement à ma porte.

- Bon, bon va falloir que je vienne constater les dégâts d'une simple après-midi avec chaleur humaine à ce que je vois, commença Kyoka.

Evidemment il n'y avait qu'elle pour détendre cette atmosphère si tendue pour moi, je me relève et reste assise en tailleur sur mon lit, elle me rejoint et se met en face de moi. Elle attrape un oreiller tout comme moi et prends une grande inspiration :

- Séance de psy, ouverte !!

Je souris et commence à lui expliquer tout, absolument tous les détails sans rien oublier. Et puis comment oublier cette après-midi ? Impossible pour moi, elle restera à jamais graver dans ma mémoire quoiqu'il arrive.

Tandis que je continue à parler et que Kyoka sautille sur le lit à l'écoute du moment de la patinoire puis de la visite de ma maison, j'arrive au moment sur la terrasse :

- Je l'invite à aller sur la terrasse pour admirer le paysage, on s'accoude à la rambarde et plus un mot, rien juste le silence, commençai-je.

mon cadeau de Noël, c'est toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant